Les agriculteurs de retour à Paris, sur fond de crise des matières premières
Elle s'appelle Candy, elle a quatre ans. C'est une vache de race vosgienne, à la robe noire et blanche. Elle est la mascotte de ce Salon de l'Agriculture, 48e édition du nom. Le Salon ouvre demain, samedi, et jusqu'au 27 février.
Pendant neuf jours, quelque 650.000 visiteurs devraient arpenter les allées, pour aller admirer les 3.500 animaux présents porte de Versailles, à Paris ; ou rencontrer le millier d'exposants, en provenance de 22 pays.
Les agriculteurs à la fête, une fois par an ? En ce moment, ils font un peu grise mine. La faute, surtout, à la flambée des cours des matières premières (voir article précédent).
_ Rien qu'en France, les prix du blé ont doublé, en moins d'un an. Les producteurs ont le sourire ; les éleveurs, gros consommateurs de céréales, beaucoup moins.
Le sujet est en tout cas brûlant : la France, qui préside le G20 actuellement, veut faire de la régulation des cours une priorité.
_ Voilà qui permet incidemment à à Nicolas Sarkozy de reprendre pied dans le monde agricole. Il inaugurera demain, officiellement, le Salon - l'an dernier il n'était passé que de manière informelle, ce que les principaux intéressés n'avaient pas vraiment apprécié...
De façon plus attendue, la manifestation sera placée cette année sous le thème du "modèle français", choisi après le décision de l'Unesco d'inscrire le "repas gastronomique français" sur la liste du patrimoine immatériel de l'humanité.
_ L'idée est, selon Juana Moreno, la directrice du Salon, de “faire redécouvrir une agriculture aux Français”, leur“ faire découvrir et apprécier l'origine des produits”, leur présenter “des produits de qualité”.
Parmi les nouveautés cette année, la création d'un pavillon des vin, d'un espace tourisme rural, et d'une boutique du Concours général agricole, pour y acheter et déguster les produits médaillés.
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