Le tribunal de commerce liquide la savonnerie d’Yainville
Plombée par un euro fort, l’entreprise avait de plus en plus de mal à exporter vers l’Asie et l’Amérique. La hausse des cours du suif, stimulés par une utilisation croissance comme bio-carburant, n’a fait qu’augmenter les difficultés.
Mais c’est surtout, selon le délégué CFDT Yannick Bersoult, le départ de son principal client – Henkel -- qui a donné le coup de grâce : le propriétaire de Persil et Fa, qui assurait 35% du chiffre d’affaires, a décidé de délocaliser ses commandes de savon de Marseille en Allemagne. "On délocalise le savon de Marseille à l’étranger, mais nos dirigeants politiques n’en ont rien à faire", résume Yannick Bersoult à l’issue de l’audience.
Depuis juillet 2006, la savonnerie d’Yainville appartenait à Unhycos, une société française de négoce de produits d’hygiène et de beauté. Sa production était tombée à 4.000 tonnes de savon l’an dernier, alors que sa capacité atteignait les 30.000 tonnes.
L’ex-savonnerie de la Société normande des corps gras, fondée dans les années 30, employait encore plus de 300 personnes dans les années 70. Elle produisait à l’époque plus de deux tonnes de savon de Marseille par jour.
Gilles Halais avec agences
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