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Le Produit intérieur brut (PIB) de la France a reculé de 2,2% en 2009

C'est la baisse la plus importante depuis l'après-guerre. Au 4e trimestre, la hausse du PIB a été plus importante que prévu à 0,6%, selon l'Insee.Une hausse de "0,6%, ça veut dire deux fois mieux qu'au printemps, trois fois mieux qu'à l'automne", s'est félicitée la ministre de l'Economie. Un optimisme non partagé par de nombreux économistes.
Article rédigé par France2.fr
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Bercy, le ministère des Finances (France 2)

C'est la baisse la plus importante depuis l'après-guerre. Au 4e trimestre, la hausse du PIB a été plus importante que prévu à 0,6%, selon l'Insee.

Une hausse de "0,6%, ça veut dire deux fois mieux qu'au printemps, trois fois mieux qu'à l'automne", s'est félicitée la ministre de l'Economie. Un optimisme non partagé par de nombreux économistes.

L'UMP a affirmé vendredi que "l'accélération" de la croissance au 4e trimestre 2009 (+0,6%) était "le fruit de l'action du gouvernement et du courage des Français", saluant un "résultat exceptionnellement positif".

L'UMP se félicite du "retour de la confiance des entrepreneurs"
"Cette accélération n'est pas le fait du hasard, mais le fruit de l'action du gouvernement et du courage des Français. La croissance au 4e trimestre reflète l'influence de la prime à la casse qui a relancé la consommation et le secteur automobile, et le retour de la confiance des entrepreneurs qui ont arrêté de déstocker", a déclaré dans un communiqué le porte-parole de l'UMP, Frédéric Lefebvre.

Pour le PS, les conditions de la reprise ne sont pas réunies
"Le rebond du quatrième trimestre ne doit pas faire illusion", déclare dans un communiqué Michel Sapin, secrétaire national à l'Economie au PS. "Les conditions d'une reprise solide ne sont toujours pas réunies". "Le plan de relance du gouvernement s'est avéré incapable de redynamiser les moteurs de la croissance interne. Seule la prime à la casse a eu un effet positif sur la consommation des ménages, mais il n'est que provisoire et souvent suivi d'une rechute des achats d'automobiles", relève Michel Sapin. "Dans ce contexte, le plan de purge budgétaire d'une ampleur jamais connue par la France annoncé par le gouvernement dans le programme de stabilisation transmis à la Commission européenne est une véritable erreur", estime-t-il.

L'Allemagne, qui publiait également ses statistiques de croissance vendredi matin, a en revanche subi un coup d'arrêt au quatrième trimestre avec une croissance nulle. Sur l'année, la première économie européenne a comme la France subi sa pire récession depuis l'après-guerre mais avec une contraction du PIB deux fois plus forte, de 5%.

Le pessimisme des économistes
"Au-delà du marketing, la magie s'arrête. Hors stocks, il faut malheureusement souligner que le PIB français a reculé de 0,3% au quatrième trimestre", calcule Marc Touati, économiste chez Global Equities. La statistique confirme en revanche une décélération des exportations au quatrième trimestre (+0,5% après +1,8% au troisième) et montre que l'investissement des entreprises non financières, essentiel pour la croissance future, a baissé pour le septième trimestre consécutif.

Sur l'ensemble de 2009, les dépenses d'équipement ont ainsi chuté de 7,7%, un chiffre à mettre au regard d'un taux d'utilisation des capacités industrielles tombé à 73%. "C'est là que réside le point faible de la reprise", observe Marc Touati. "Car tant que l'investissement des entreprises restera aussi déplorable, le cercle vertueux investissement-emploi-consommation ne pourra pas se mettre en place".

"Il n'existe aucun moteur autonome de croissance pour l'économie française", renchérit Nicolas Bouzou, chez Asterès.
"Relâchez la politique économique - ce qu'il faudra bien faire compte tenu du coût de ces politiques pour les finances publiques - et l'activité s'effondre de nouveau", ajoute cet économiste pour qui la croissance ne dépassera pas 1% en 2010.

Le moral des ménages s'est stabilisé mais il restera bas, sous la pression d'un chômage en hausse, et le retrait progressif des aides publiques (prime à la casse) pèsera sur la demande tout comme la remontée, encore timide, de l'inflation et la stagnation des salaires. Le manque de dynamisme des économies européennes ne laisse pas attendre non plus beaucoup du commerce extérieur.

Forte baisse de l'emploi salarié en 2009, notamment dans l'industrie
La France a continué à perdre plus d'emplois salariés qu'elle n'en a créé au quatrième trimestre 2009, mais la baisse a été "moins marquée qu'au trimestre précédent" à -56.500, portant à 412.000 le total des destructions nettes en 2009, selon des données provisoires Insee parues vendredi.

La baisse a été "moins marquée qu'au trimestre précédent (-76.100 postes)" sur fond de rebond des emplois en intérim, a souligné l'Insee. Mais sur un an, l'emploi a baissé de 2,5% (-412.000 postes), essentiellement dans l'industrie (-5,6%), notamment manufacturière (-6,1% sur un an), selon la même source. "La baisse en glissement annuel de -2,5% est du jamais vu", a-t-on précisé à l'Insee, dont les séries statistiques annuelles remontent jusqu'en 1994.


"Nous prévoyons une hausse limitée du PIB au premier trimestre, de l'ordre de 0,1-0,2%", écrivent les économistes du Crédit agricole dans une note diffusée vendredi.

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