Le numéro un européen de l'automobile Volkswagen a fondu mercredi sur une nouvelle proie, le Japonais Suzuki
Chassant sur les terres du numéro un mondial Toyota, Volkswagen entend le détrôner d'ici 2018.
Le géant allemand compte racheter exactement 19,9 % des actions du japonais d'ici janvier 2010, élargissant encore son empire après avoir mis la main mardi sur 49,9 % de Porsche.
Selon Suzuki, le montant de l'opération s'élève à environ 1,72 milliard d'euros. Le constructeur japonais devrait investir jusqu'à la moitié de la somme reçue en actions Volkswagen .
Avec ce partenariat rapproché de long terme, Volkswagen compte se renforcer dans le sud-est asiatique, et particulièrement en Inde, marché prometteur où Suzuki est bien implantée. Pour Volkswagen, Suzuki est intéressante car puissante sur le marché des petites voitures dans les pays en développement. "Dans l'avenir, ces petites voitures qui sont le segment le plus dynamique du monde, ont de grandes perspectives en Chine et en Russie", ajoute Ferdinand Düddenhoffer, de l'Université de Duisburg.
Cette prise de participation minoritaire dans un constructeur japonais intervient une semaine après l'annonce par le français Motors en vue d'une alliance.
Volkswagen numéro 1 mondial en 2018 ?
L'accord avec Suzuki est également une bravade pour le numéro un mondial Toyota, que Volkswagen entend détrôner d'ici 2018. A fin septembre, Toyota était toujours en tête. Au niveau de la production notamment, quelque 4,94 millions de véhicules étaient sortis des usines du groupe, filiales Daihatsu et Hino comprises, contre 4,36 millions pour Volkswagen .
L'appétit de Volkswagen pourrait "toutefois (lui) faire perdre de vue ses priorités", souligne la Commerzbank. L'allemand doit notamment augmenter sa productivité, inférieure à celle de Toyota.
Il devra aussi financer ses ambitions. Volkswagen dispose à cet égard d'un trésor de guerre: 13,4 milliards d'euros de liquidités à la fin du troisième trimestre. Il s'est aussi récemment assuré le feu vert de ses actionnaires pour lancer une augmentation de capital massive, qui lui permettra de lever environ 8 milliards d'euros au total d'ici 2014.
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