Le niveau de vie des ménages les plus modestes n'augmente plus
"Si vous aviez 10% de revenus en plus, qu'est-ce que vous en feriez ?" " Chez les plus modestes, et plus qu'avant, ils disent qu'ils dépenseraient plus en alimentation ", rapporte Jérôme Accardo, qui a dirigé une enquête de l'INSEE sur la consommation des ménages publiée ce mercredi. Cette étude montre aussi que le poids des dépenses alimentaires ne baisse plus chez ces ménages, ce qui signifie notamment que leur niveau de vie ne progresse pas depuis 2005.
La consommation a même baissé en 2012, sans que l'on puisse pour le moment dire quel poste de dépense a été le plus touché, faute de données micro-économiques. Car cette enquête de l'INSEE porte sur la période 2005-2011, avec en plein milieu, la crise économique de 2007-2008.
Stabilité des postes de consommation
Selon Jérôme Accardo, la principale information de cette enquête est que les différents postes de dépenses des ménages n'ont que très peu varié depuis 2005. La part consacrée au logement, l'alimentation ou les loisirs est sensiblement la même depuis huit ans. "C'est la confirmation de la stabilité du poids des différents postes de consommation " , qui a " particulièrement résisté, au moins jusqu'en 2011, année de l'enquête, en dépit de plusieurs années de crise économique forte " .
Pour les locataires, le premier poste de dépense est le logement (loyer, énergie, etc.), chez les propriétaires, ce sont les transports (voiture, achat entretien, train, avion, etc.) qui arrivent en tête des dépenses. L'épargne tient une part importante des dépenses des ménages, mais n'est pas considérée comme de la consommation.
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