Le Medef veut encadrer plus strictement les parachutes dorés
Au nom de l’éthique. “La France va disposer en matière de gouvernance d'entreprise du code le plus éthique qu'on puisse trouver aujourd'hui dans le monde occidental”. C’est Laurence Parisot, la présidente du Medef, qui le dit.
Concrètement, ce code, élaboré avec l'Association française des entreprises privées, propose d'encadrer les parachutes dorés : “nous n'acceptons plus que des dirigeants en situation d'échec ou dont l'entreprise est en situation d'échec puissent recevoir une indemnité de départ”, explique-t-elle.
Et Jean-Martin Folz, le président de l'Afep, de renchérir : “une indemnité de départ n'est envisageable que si la performance (de l'entreprise) est satisfaisante.”
Pas question, donc, de supprimer totalement ces parachutes - il est juste question de les moraliser. C'est d'ailleurs ce que réclamait Nicolas Sarkozy lui-même. Le président de la République avait donné jusqu'à demain aux organisation patronales pour lui faire des propositions. Faute de quoi, disait-il, le gouvernement légiférera avant la fin de l'année.
Le Medef a donc présenté aujourd'hui son code de bonne conduite, tout en précisant que celui-ci était le fruit de plusieurs mois de travail du comité d'éthique du Medef.
Quoi qu'il en soit, le conseil des ministres de demain doit examiner les propositions du Medef avant de se prononcer plus avant.
Le patronat souhaite aussi encadrer de manière plus stricte les stock options, ces actions distribuées aux cadres à des conditions très avantageuses. Leur distribution sera liée à la performance de l'entreprise.
Dernière proposition, formulée par le nouveau code Medef-Afep : la fin du contrat de
travail en cas de mandat social. Explication avancée par le Medef : le niveau élevé des rémunérations des dirigeants mandataires sociaux dans les sociétés cotées se
justifie notamment par la prise de risque. “De là à bénéficier en plus de toutes les protections qu'offre le contrat de travail, il y a un pas qui a trop souvent été franchi.”
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