Le Made in France mise sur l’innovation Porte de Versailles
"En France, on n'a pas de pétrole, mais on a des idées". Le slogan des années 70 fait toujours des émules. Du spray pour avaler plus facilement les médicaments à la chaussette anti-moustique en passant par la boîte à faire pousser des champignons chez soi, le salon a parfois des allures de concours Lépine. Pour ses escarpins à talons amovibles, Gregory Guenoun a trouvé l'inspiration lors d'une fin de soirée. "On sortait d’un mariage avec ma fiancée et puis finalement elle s’est mise pieds nus. Donc de là déjà je l’ai portée et puis on a trouvé l’idée du talon amovible ", raconte l'entrepreneur.
L'escarpin aux talons interchangeables, a priori à ne pas porter avec les bonnets du Gang de Grand-Mère. Là, l'originalité n'est pas sur le produit mais sur la manière de le faire. Le client choisit sur internet la Grand-mère qui lui tricotera son couvre-chef parmi sept grands-mères réunies dans une association qui se fait rémunérer en activité de loisir. Le concept est né dans l'esprit du fils d'une d'entre elles, Hugo Camusso. "Le concept ne serait pas tenable sous forme de salariat avec les prix qu’on pratique aujourd’hui. Si on mettait le temps de travail rapporté au coût horaire, on vendrait des bonnets à 300 euros. Ce n’est pas notre objectif. On veut démocratiser le bonnet et c’est pour ça qu’on a trouvé une nouvelle façon d’entreprendre ", explique-t-il. Une pratique qui n'est pas de l'exploitation mais de l'économie sociale et solidaire, assure le jeune entrepreneur.
Pour se démarquer, d'autres préfèrent tirer jusqu'au bout le fil du Made in France. Au fond des poches des Jeans de la marque "1083", cofondée par Grégoire Huriez, un QR code à lire avec son téléphone portable mise sur la traçabilité. Il suffit de biper le pantalon pour savoir où il a été tissé, où ont été créés les patrons, qui s’est occupé de la couture et même avoir les contacts du SAV, le tout en France bien-sûr.
Innovation sur la communication donc autour du produire en France qui diversifie aussi ses cibles. Marjorie Bourdelais, fondatrice de Dog French Touch veut rhabiller ses amis à poils. "J’ai un petit chien moi-même et j’ai été très déçue par les offres de vêtements que je trouvais pour l’habiller. Donc j’ai décidé de faire des vêtements de très belle qualité qui ne sont pas allergisants pour nos chiens ". Comptez 80 euros pour un imperméable jaune avec son petit bob assorti pour votre compagnon à quatre pattes. Pour un peu moins cher on trouve aussi la version canine de la fameuse marinière promue par Arnaud Montebourg pour relancer le Made in France, mais à 50 euros pièces par modèle, cela reste encore un marché de niche.
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