Le gouvernement a exprimé dimanche son opposition à un élargissement de la taxe aux boissons édulcorées.
Cette déclaration intervient en réponse à la proposition émise cette semaine par les députés, qui ont préconisé un élargissement aux boissons contenant des édulcorants.
"Je ne le souhaite pas, parce qu'il y a une différence entre consommer des boissons light et des boissons avec sucre ajouté. Pour l'obésité ce n'est pas la même chose", a déclaré le ministre de la Santé Xavier Bertrand sur Canal+. "S'il y a un vrai risque sur l'aspartame, un risque qui est avéré, je n'hésiterai pas une seconde, non pas à taxer mais, dans ce cas-là, à prendre des précautions supplémentaires, voire même à suspendre", a-t-il ajouté.
"La taxe sur les sodas, c'est une taxe de santé publique, moi je souhaite que cette taxe reste sur les boissons à sucre ajouté", a renchéri sur France Inter la ministre du Budget, Valérie Pécresse. Porte-parole du gouvernement, Mme Pécresse a replacé la mesure dans le cadre d'un dispositif "de prévention plus large", allant de pair avec l'augmentation qui entre en vigueur lundi des prix du tabac.
Elle a expliqué l'imbroglio entre le gouvernement et sa majorité par la volonté des parlementaires "d'utiliser une partie de cet argent de la taxe pour baisser les cotisations sociales sur le travail agricole" mais, a-t-elle estimé, "on mélange deux objectifs et ce n'est pas le projet du gouvernement". Jeudi, le gouvernement s'était dit ouvert au débat sur l'extension de la taxe sodas, tout en soulignant que la proposition des députés, dénoncée par les industriels, "soulevait des fragilités juridiques".
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