Laurence Parisot en piste pour un second mandat au Medef

C'est de bonne guerre, diront certains. Quand il n'y a qu'un seul candidat, et que son élection est acquise, les mauvaises langues se délient. Pour critiquer, non pas le mode d'élection, mais le bilan du candidat. Laurence Parisot n'échappera pas à la règle...
_ C'est aujourd'hui que la patronne des patrons doit rempiler pour un second mandat de trois ans à la tête du Medef.

Seule candidate à sa succession, elle a tout de même fait campagne... dans une indifférence générale : son blog, mis en ligne début mars, n'a récolté que 30 commentaires.
_ Depuis cinq ans, écrit-elle, le Medef n'a “jamais cessé de défendre les intérêts des
entreprises et l'espace du paritarisme”. Elle se targue aussi d'avoir “métamorphosé l'image du patronat” et contribué à instaurer un code éthique pour encadrer les rémunérations des dirigeants.

C'est cette personnalisation du patronat qui en a gêné certains au Medef. Deux directeurs généraux ont démissionné, une fédération a quitté le mouvement. “Quand les gens en France n'ont pas fait un bon mandat, ils veulent généralement en faire un second”, ironisait encore récemment Denis Kessler, PDG de Scor et ancien vice-président du Medef.

“Certains lui ont reproché d'être trop présente, mais pendant la crise, il fallait un président qui tienne la route”, rétorque le président du Medef Auvergne, Hugues-Arnaud Mayer.

Pourtant, Laurence Parisot n'a jamais dérogé au credo libéral du mouvement. Elle a ainsi joué un rôle prépondérant dans la réforme de la taxe professionnelle, et contribué au report sine die de la taxe carbone, qui devait s'appliquer aux entreprises à partir d'aujourd'hui.
_ Enfin, elle s'est tout récemment félicitée publiquement du relèvement annoncé de l'âge de la retraite... tout en mettant en garde le gouvernement contre des mesures qui pourraient pénaliser le gouvernement.