Lafarge et Saint-Gobain victimes de la crise
Bruno Lafont, le PDG de Lafarge a été clair : “Il y a des endroits dans le monde où il y aura des réductions d'effectifs”. Le président du groupe n’a pas fourni plus de précisions sur leur nombre et les pays où elles auront lieu, mais il a tout de même précisé qu’il y avait “beaucoup de moyens pour augmenter la productivité avant de toucher aux emplois. En France par exemple, il a assuré qu’on pourrait “jouer sur la flexibilité”.
_ En 2008, Lafarge comptait 84.000 employés dans le monde, dont environ 8.000 en France.
Pour faire face à la crise, le groupe a par ailleurs décidé de procéder à une augmentation de son capital à hauteur de 1,5 milliard d'euros “pour renforcer la structure financière en 2009”.
Cette augmentation reste cependant soumise à l'autorisation des actionnaires, convoqués en assemblée générale extraordinaire le 31 mars.
Face à cette “conjoncture difficile”, Lafarge souhaite néanmoins maintenir un dividende de 2 euros par action pour ses actionnaires, le réduisant exceptionnellement de 400 millions d'euros au total.
_ Les dividendes représentent 25% des bénéfices 2008.
Sur le seul quatrième trimestre, le bénéfice net du groupe a été ramené à 40 millions d'euros, contre 375 millions à la même période de 2007. En 2008, son chiffre d'affaires était de 4,64 mds d'euros (+7%). La dette du groupe est de 16,9 milliards d'euros.
Au même maux, les mêmes solutions
Le groupe Saint-Gobain, également très affecté par la crise du secteur de la construction, a aussi annoncé qu'il allait procéder à une augmentation de capital et réduire ses effectifs pour limiter ses coûts, sans chiffrer ces réductions.
En milieu de matinée, l'action Saint-Gobain chutait à la Bourse de Paris (-14,77%), entraînant son premier actionnaire Wendel (-10,95%), qui ne s'est pas encore prononcé sur l'augmentation de capital. En revanche, l'action Lafarge progressait (+1,52%).
Jamila Zeghoudi, avec agences
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