La vente des navires de MyFerryLink ne se fera pas avec 100% du personnel
Eurotunnel a annoncé dimanche son intention de vendre au groupe danois DFDS les deux tiers de sa flotte faisant les liaisons entre la France et l’Angleterre. Ces ferries sont exploités par la société MyFerryLink, issue de la Scop SeaFrance. Des salariés pourraient pâtir de cette cession, a annoncé lundi la direction d’Eurotunnel.
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Un plan de cession en cours
MyferryLink emploie quelque 600 salariés. Tous ne seront pas repris, si la cession de deux des trois navires au danois DFDS est signée. C’est que qu’a prédit lundi le PDG d’Eurotunnel, Jacques Gounon, sans pour autant chiffrer les conséquences sociales.
"Ça sera un plan de cession avec une reprise, je l'espère maximale, des effectifs mais qui ne sera pas égale évidemment à 100% des effectifs concernés, je crois que tout le monde l'a compris depuis longtemps."
Pourtant, lundi dans la matinée, la direction de Scop SeaFrance avait affirmé l’inverse, en indiquant que tout le personnel serait gardé. Aucune nouvelle réaction de la Scop n'est intervenue depuis la mise au point d'Eurotunnel, ce qui s'explique par un décès brutal. Le président du conseil de surveillance de la Scop SeaFrance, Didier Cappelle, est décédé ce matin d'une crise cardiaque à l'âge de 63 ans.
Un feuilleton judiciaire
En 2012, Eurotunnel avait acheté les bateaux de l’ex-SeaFrance. Ils étaient loués à la Scop montée par d’anciens marins de la compagnie. Mais les autorités britanniques n’ont pas apprécié de voir l'exploitant du Tunnel sous la Manche s’étaler aussi sur le port de Douvres. L’interdiction pour la société maritime de desservir Douvres depuis Calais a finalement été suspendue, mais Eurotunnel a compris les leçons les limites de l’extension commerciale. Fin mai, la société n’a pas renouvelé son contrat avec la Scop. Si Eurotunnel garde un navire, ce sera uniquement pour faire du transport de marchandises.
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