La SNCF va lancer un plan d'économies de 4 milliards d'euros

Le plan d'austérité est décidément à la mode. Après les Etats européens, le comité d'entreprise d'EDF, c'est au tour de la SNCF de l'arborer. Le budget 2011 de l'entreprise lance un plan d'économie qui va s'étaler jusqu'en 2015. Il atteindra le montant total de quatre milliards d'euros (environ 550 millions pour 2011).

La SNCF admet que sa dette est abyssale. La direction la chiffre entre quatre et cinq milliards d'euros. L'objectif est donc de “retrouver une situation financière saine”.

Pour y parvenir, elle compte donner un sérieux tour de vis à ses investissements, surtout en terme de matériels. Une fois honorées les commandes de ces deux dernières années, en matière de TGV et de rames de Transilien, plus la peine de compter sur des wagons neufs. Les trains devront rouler avec ce qui est disponible. Les rénovations de TGV, notamment, ont déjà été considérablement ralenties. Les économies d'investissements représenteront la moitié du plan d'austérité, soit deux milliards d'euros.
_ Les autres leviers utilisés sont les achats et des économies de structure. La SNCF supprimera aussi 1.400 postes, ce qui provoque une levée de boucliers syndicale.

LA SNCF COMPTE SUR... SES BUS

Pour épauler ce programme d'économies, la SNCF compte sur un chiffre d'affaires en hausse. Elle table sur 34 milliards d'euros de rentrées en 2011, soit 6% de plus qu'en 2010. Mais ce résultat viendrait plus de ses filiales étrangères au transport ferroviaire, comme Géodis, spécialiste de logistique, ou le réseau de transports urbains - de bus, donc - Kéolis.