La reprise économique des Etats-Unis s'est renforcée au quatrième trimestre 2009 à 5,7% en rythme annuel
C'est le taux de croissance le plus élevé relevé dans le pays depuis l'été 2003, et c'est bien plus que ne le prévoyaient les analystes, qui attendaient une hausse du PIB de 4,7%, selon leur consensus médian.
Lors du premier trimestre, l'évolution du PIB affichait un taux annuel en récession de -6,4%.Témoignant de l'ampleur de la crise traversée par le pays, le PIB américain a chuté de 2,4% sur l'ensemble de l'année 2009. C'est le recul le plus fort de l'activité recensé depuis 1946.
Au troisième trimestre, qui avait marqué le retour de l'économie à la croissance après un an de chute ininterrompue de l'activité, le PIB avait progressé de 2,2%. La vigueur de la croissance de l'automne a néanmoins été soutenue de manière artificielle par le ralentissement des déstockages des entreprises, qui a assuré près de 60% de la progression du produit intérieur brut (3,39 points de pourcentage).
Les ventes finales n'ont augmenté que de 2,2% en rythme annuel, ce qui marque tout de même une amélioration notable de la demande par rapport au trimestre précédent, où elles n'avaient progressé que de 1,5%. La consommation des ménages, moteur traditionnel de la croissance du pays, a ralenti sa hausse à 2,0% en rythme annuel (contre 2,8% au trimestre précédent), n'apportant que 1,44 point de croissance.
Les chiffres du ministère apportent cependant une bonne nouvelle pour l'économie américaine: la reprise de l'investissement des entreprises. Après cinq trimestres consécutifs de recul, celui-ci a crû de 2,9% au quatrième trimestre. L'investissement des ménages dans l'immobilier, qui s'était repris pendant l'été après plus de trois ans et demi de baisse, a continué de progresser, mais beaucoup moins rapidement. Sa hausse a atteint 2,7% pendant l'automne, contre 18,9% au troisième trimestre. Le commerce extérieur a apporté 0,5 point de croissance, contre 0,8 pendant l'été du fait d'une croissance des exportations légèrement plus forte que celle des importations.
En revanche, malgré les efforts de relance du gouvernement, la dépense publique a reculé de 0,2% pendant les trois mois d'automne à cause d'une forte baisse des programmes de défense (-3,5%). Malgré la forte hausse du PIB au quatrième trimestre 2009, la majorité des économistes et la banque centrale américaine (Fed) tablent sur une croissance économique lente en 2010.
La Fed a maintenu mercredi son taux directeur quasi nul en vigueur depuis plus d'un an, et a signalé son intention de stimuler aussi longtemps que possible l'activité en abaissant au maximum le coût du crédit. Les chiffres du PIB publiés vendredi ne sont qu'une première estimation et peuvent être fortement revus jusqu'à leur détermination finale qui sera publiée fin mars.
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