La présentation de la loi sur le travail reportée au 24 mars
Le Premier ministre semble avoir entendu la contestation à gauche et par les syndicats autour du projet de loi sur le travail. Lors de sa visite ce lundi au Salon de l'Agriculture, Manuel Valls a annoncé un changement de calendrier. La présentation du projet de loi par la ministre du Travail, Myriam El Khomri, en Conseil des ministres est reportée d'une "quinzaine de jours". Précisément, indique Matignon dans un communiqué, le texte sera présenté en Conseil des ministres le 24 mars prochain.
Report et concertation
Il s'agit, selon Manuel Valls, de "lever les incompréhensions" et "corriger ce qui doit l'être" . Très critiqué par l'ensemble des syndicats et une partie des élus de gauche, le texte devait à l'origine être présenté le 9 mars au conseil des ministres."Le texte pourra être voté comme c'était prévu au mois de mai définitivement à l'Assemblée nationale " avant d'aller au Sénat, a précisé le Premier ministre, en ajoutant qu'il recevrait dans une semaine l'ensemble des partenaires sociaux.
Suspension ou retrait réclamé
Le co-fondateur du parti de gauche, Jean-Luc Mélenchon, était particulièrement critique sur le projet, estimant que"toute personne de gauche est contre" la réforme. Dans une réaction sur Twitter, il se félicite du report, tout en réclamant "le retrait".
Report de la #LoiTravail : première victoire. Vive le #9mars ! Retrait total de la loi !
— Jean-Luc Mélenchon (@JLMelenchon) February 29, 2016
Pour le secrétaire général de Force Ouvrière (FO), Jean Claude Mailly, le report "ne change rien" . "C'est la démarche globale qui ne nous convient pas" a-t-il déclaré sur France Info ajoutant que "la philosophie générale du texte qui renvoie tout sur l'entreprise, avec beaucoup de dérogations n'est pas acceptable" . Jean Claude Mailly a rappelé qu'il demande la suspension du projet,"pour discuter sans calendrier" .
Rééquilibrage attendu à la CFDT
"Report et concertation" du projet de loi, c'est ce demandait la CFDT, par la voix de son secrétaire général, Laurent Berger, qui attend à présent un "rééquilibrage" du texte.
Il faut retirer le plafonnement des indem. prud'hommes, le pouvoir unilatéral de l'employeur, revoir le cadre des licenciements éco... 2/3
— Laurent Berger (@CfdtBerger) February 29, 2016
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