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La haute couture se porte bien

On la disait en perte de vitesse, quasiment condamnée. A l'heure où débutent les défilés printemps-été 2008, la haute couture semble au contraire revigorée, notamment grâce aux nouveaux fortunés russes, indiens ou chinois.
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  (Radio France © REUTERS / Philippe Wojazer)

Sa réputation n'était plus à faire : la haute couture, c'était ce gouffre financier qui engloutissait plusieurs centaines de milliers d'euros par défilé et ne rapportait rien ou presque, se contentant d'être une vitrine pour des marques qui gagnait de l'argent en vendant parfums et accessoires.

Une image que la haute couture fait mentir ces dernières années. Ainsi, la production de vêtements a augmenté de 20% en 2006 chez Chanel, les ventes de Christian Lacroix ont bondi de 40% la même année et celles de Givenchy de plus de 30% en 2005, selon Le Figaro Economie.

De bons chiffres dûs aux nouvelles fortunes qui essaiment dans le monde entier, de la Russie à la Chine en passant par l'Inde. Des millionnaires qui rejettent le luxe "abordable" des sacs et des parfums au profit de cet art élitiste qu'est la haute couture, où la moindre pièce coûte au minimum 10.000 euros...

Un essor menacé par la crise des subprimes

Une bonne santé qui touche aussi d'autres branches du luxe, comme l'automobile. Ferrari, Maserati, Bentley, Lamborghini, Rolls Royce... Le haut de gamme a connu une croissance de 34% en 2007, selon l'Automotive Ressources Asia.

Et les professionnels veulent croire à une tendance durable. Ainsi, François-Henri Pinault, président du groupe de luxe PPR, prédit que "le marché mondial du luxe devrait être en croissance d'environ 7% en 2008".

Un seul nuage dans le ciel, mais non des moindres : le secteur regarde avec inquiétude la crise des subprimes qui secoue actuellement les places financières et qui pourrait affecter la bonne santé du marché du luxe.

Céline Asselot

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