La hausse de 2 à 3% des prix du gaz au 1er janvier confirmée
Au quatrième trimestre de
2012, GDF Suez a enregistré un manque à gagner de 165 millions d'euros. La
somme s'élèverait même à 185 millions si l'on prend en compte l'ensemble du second
semestre. La raison de ce manque à gagner : la limitation par le gouvernement
des hausses des prix du gaz à 2%, au mois d'octobre dernier. Le gouvernement
avait refusé une demande de hausse de 6% des tarifs, nécessaire pour couvrir
les coûts du groupe, et imposé ce plafond de 2%.
Après la suspension la
semaine dernière de cet arrêté par le Conseil d'Etat, de nouvelles hausses peuvent donc avoir lieu.
La prochaine, qui devrait être annoncée le 10 décembre et entrer en vigueur le
1er janvier 2013, s'élèverait entre 2 et 3%, affirme le Figaro. D'après
le quotidien, les tarifs auraient dû augmenter de 0,8% ; une hausse de 2 à 3%
servirait à compenser ce manque à gagner.
L'information confirmée par une source gouvernementale
Selon des sources gouvernementales, l'information du Figaro est confirmée, la hausse de 2 à 3% aura bien lieu. Cette source précise également que l'évolution des coûts d'approvisionnement de GDF-Suez a été plus favorable que prévu au quatrième trimestre, limitant ainsi le besoin d'augmenter les tarifs de façon plus importante. Plus tôt dans la journée, Jean-Marc Ayrault,
interrogé sur la question, n'avait toutefois pas confirmé l'information.
Le Conseil d'Etat a
demandé au gouvernement de réfléchir à un nouveau calcul dans un délai d'un
mois. Le gouvernement pourrait simplement amender la formule de calcul des prix
du gaz, en faisant passer de 26% à 30% le poids des prix du marché du gaz, et
faisant ainsi baisser la part des contrats d'approvisionnement à long terme.
Les petits fournisseurs
exigent "la majoration normale"
L'Association nationale
des opérateurs détaillants en énergie (Anode) demande de son côté que la
majoration normale, qui s'élève à 5%, soit appliquée début janvier. Sans quoi
"nous porterons l'affaire devant la Commission européenne ", a
déclaré son président Fabien Choné. C'est cette association, qui regroupe des
fournisseurs privés comme Poweo, Direct Energie ou Eni, qui avait déposé un
recours devant le Conseil d'Etat contre ce plafonnement des hausses à 2%.
Une autre mesure pourrait être annoncée le 10 décembre : l'augmentation du nombre de bénéficiaires des tarifs sociaux du gaz, qui passerait de 400.000 actuellement à un million et demi.
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