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La France est-elle menacée par la crise de la zone euro ? Le JDD le laisse entendre, l'Elysée dément catégoriquement

"On n'est pas dans la même catégorie, grâce au ciel", que la Grèce et l'Irlande et "je note également (que) même les marchés n'ont pas sanctionné la France dans la période qui vient de s'écouler", a indiqué une source à l'Elysée.Le JDD titrait dimanche en une: "Crise financière: la France menacée".
Article rédigé par France2.fr
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Le palais de l'Elysée (France 2  Jacques Loew)

"On n'est pas dans la même catégorie, grâce au ciel", que la Grèce et l'Irlande et "je note également (que) même les marchés n'ont pas sanctionné la France dans la période qui vient de s'écouler", a indiqué une source à l'Elysée.

Le JDD titrait dimanche en une: "Crise financière: la France menacée".

L'article afférent du JDD citait Nouriel Roubini, l'économiste américain qui avait prédit la crise des subprimes. Il juge que la France "na pas l'air en bien meilleur état" que les pays touchés (Irlande, Grèce).

Et il juge particulièrement sévèrement le gouvernement français: "Ils n'ont rien fait d'un point de vue structurel, leur déficit budgétaire est élevé, politiquement, ils sont limités dans leur capacité à faire des réformes. C"est juste que, comparés aux autres, ils n"en sont pas encore au même point."

Ce serait donc une question de semaines ou de mois, écrit le JDD, qui passe également au crible dans un autre article les quatre dangers qui guettent la France : L'envolée de la dette publique, la facture de la Sécurité sociale, le cavalier seul de Berlin auquel Paris s"accroche, et la montée des révoltes.

L'Elysée dément
"Les taux d'intérêt, à la différence de ce qui s'est passé avec l'Irlande, le Portugal et la Grèce, n'ont pas bondi (...). Les taux d'intérêt français ont même un peu tendance en valeur absolue à baisser, plutôt qu'à monter", a justifié une source à la présidence de la République.

Les marchés et le Fonds monétaire international (FMI) "ne disent pas que la France est dans une situation grave, désespérée", a poursuivi l'Elysée. Certains pays comme l'Espagne et la Grèce "ont vécu sur des bulles immobilières (...) la France n'est pas dans la même situation".

"La France un déficit de la balance des paiements qui n'est pas dramatique (et) elle a plutôt gagné en compétitivité par rapport à l'ensemble des pays du sud, elle a surtout perdu en compétitivité par rapport à l'Allemagne, par rapport à l'Autriche. La France a un taux d'épargne des ménages qui est extraordinairement haut" (17%), a ajouté la même source.

Nous avons une faiblesse, c'est la dépense publique, qui a eu tendance dans le passé à augmenter de façon permanente mais grâce aux efforts engagés depuis trois ans (non remplacement d'un fonctionnaire sur deux partant à la retraite et réforme des retraites) le risque n'existe pas d'un point de vue macroéconomique agrégé", a-t-on poursuivi à l'Elysée.

"Je prétends que notre situation macroéconomique globale est meilleure que l'Angleterre, mais certainement moins bonne que l'Allemagne", a conclu la source.

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