La Cour des comptes épingle encore la Sécu
Le refrain n'a pas changé, mais la situation a empiré. Entre la Cour des comptes et la Sécu, c'est désormais une longue histoire. La première presse la seconde de mettre bon ordre dans ses comptes, mais chaque année les comptes dérapent. Un peu plus.
_ La livraison annuelle du rapport de la Cour des comptes, aujourd'hui, n'échappe pas à la règle. Chacun en prend pour son grade, le gouvernement, la Sécurité sociale et les médecins.
Le déficit s'est encore accru l'an dernier : 11 milliards d'euros contre 10,2 en 2006. Le gouvernement s'est fixé comme objectif d'équilibrer les comptes en 2012.
_ La Cour estime ainsi qu'il est aujourd'hui urgent d'augmenter les ressources, et de réduire les dépenses.
Pour ce faire, elle s'en prend d'abord au système d'exonérations de charges patronales. Pour accroître les recettes, il faut, dit son président Philippe Séguin, “revenir sur le maquis des multiples exonérations, abattements, déductions et réductions aux finalités diverses qui créent de forte inégalités et constituent une perte de ressource publiques alors que leur intérêt économique n'est pas ou n'est plus démontré.”
_ Réduire de 1,6 à 1,3 Smic les exonérations rapporterait ainsi la bagatelle de 7 milliards d'euros.
Les médecins, et autres professionnels de santé, ne sont pas épargnés. Leurs tarifs devraient être plus fermement encadrés, estime la Cour. Qui s'en prend notamment aux marges de manœuvre excessives dont dispose l'assurance-maladie pour négocier avec les syndicats de médecins...
_ D'où ce conseil d'ami : que l'Etat vérifie bien que les médecins contribuent à réduire réellement les dépenses de santé avant d'accorder de nouvelles revalorisations tarifaires.
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