L'objectif est d'écouler une partie des stocks. Les usines profiteront des jours fériés de novembre pour fermer.
Trop de stock, que les deux entreprises souhaitent réduire par cette mise au chômage technique. Pour autant, Renault précise que ces mesures n'ont rien à voir avec la demande.
"Les journées non travaillées ne doivent pas être vues comme annonçant une baisse de la demande, c'est un ajustement classique à deux mois de la fin de l'année", a souligné à Reuters une porte-parole de Renault. Elle en veut pour preuve que Douai avait connu des fermetures plus longues en 2009 et 2010.
Les deux constructeurs français ont fait de la maîtrise des stocks une de leurs priorités afin d'éviter de se retrouver, en cas de fléchissement de la demande, dans la même situation qu'en 2008 quand ils accumulaient des niveaux de 80 à 90 jours. Renault veut ramener ses stocks entre 50 et 60 jours tandis que PSA vise 60 jours de stocks à la fin de l'année, contre 76 jours fin juin.
"Si la demande était forte, notamment en France, on n'aurait pas besoin de réduire l'activité, on se demanderait plutôt comment approvisionner les usines", a précisé un responsable syndical du groupe Renault.
Chômage partiel en série
La presse rapportait lundi et mardi que le travail à l'usine Renault de Douai (Nord), où est produit le Scenic, s'arrêterait à partir de mercredi pour près d'une semaine, tandis qu'à Sandouville (Seine-Maritime), Flins (Yvelines) et Novo Mesto (Slovénie), les équipes feraient le pont du 1er novembre.
En revanche, les sites de Maubeuge (Nord) et de Batilly (Moselle) dont sortent respectivement les utilitaires Kangoo et Master, ne sont pas concernés par ce type de mesures.
PSA Peugeot Citroën a instauré de son côté des journées de chômage partiel sur plusieurs sites, et jusqu'à une semaine de fermeture pour l'usine d'Aulnay-sous-Bois (Seine-Saint-Denis) où est produite la Citroën C3.
PSA suspendra également la production de son usine de Slovaquie à la fin du mois puis mi-novembre, une décision attribuée dans ce cas à une baisse des commandes en Europe. "Hormis Aulnay et Trnava (en Slovaquie), sur les autres sites il s'agit de faire du réglage fin", a expliqué un porte-parole de PSA.
Les usines d'Aulnay et de Trnava sont toutes deux spécialisées dans les petites voitures, les plus affectées par la fin des primes à la casse. Sur le site slovaque, la 207 arrive en fin de vie puisque sa remplaçante, la 208, sera dévoilée au public dès le mois prochain.
PSA et Renault attendent une légère rechute du marché automobile français en 2011 et en 2012, et un marché européen globalement stable sur chacune des deux années. Les deux constructeurs publieront leur chiffre d'affaires du troisième trimestre respectivement mercredi et jeudi.
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