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L'inflation en légère baisse, la récession toujours là

-0,1% au mois d'octobre : les prix à la consommation ont légèrement fléchi le mois dernier. Grâce aux prix du pétrole, en baisse. Du coup, l'inflation s'établit sur un an à 2,7%. Ce qui ne sauvera pas la France de la récession...
Article rédigé par franceinfo
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“On a passé un cap pénible”, commente déjà Christine Lagarde. La ministre de l'Economie estime que le plus dur est derrière nous. Déjà. “Je pense qu'on a maintenant passé le cap de cette période pénible d'inflation qui était liée principalement à la hausse des matières premières, du prix du pétrole en particulier.”
_ Effectivement. Cette légère décrue de l'inflation le mois dernier (-0,1%) est essentiellement due à la baisse des prix du pétrole - le baril est à 55 dollars aujourd'hui, alors qu'il était monté à près de 150 dollars en juillet dernier.

Le pétrole baisse, mais ce recul est presque compensé par la hausse des prix des produits frais (+3,6%), des loyers, de l'eau et des services d'enlèvement des ordures ménagères (+1,3%), des services de santé (+0,8%), de transports et communications (+0,6%), des autres services (+0,1%) et de l'habillement-chaussures (+0,4%), selon l'Insee.

Sur un an, l'inflation est ramenée à 2,7%, et la ministre espère terminer 2008 sur ce chiffre. De quoi rester en conformité avec les normes européennes...

Cela dit, la récession économique est bel et bien là. Du moins tous les indicateurs économiques le prouvent. L'OCDE constate aujourd'hui que sa zone, constituée de 30 pays, est entrée en récession.
_ Du coup, l'Organisation pour la coopération et le développement économiques prévoit pour l'an prochain une récession de l'ordre de -0,3% - avec au passage une poursuite de la crise financière jusqu'à la fin 2009 et une forte baisse des prix de l'immobilier en Europe.

Ces prévisions sont confirmées par celles du FMI, le Fonds monétaire international, qui table sur le même ordre d'idée. Seule la Commission européenne se montre encore quelque peu optimiste, et pronostique une croissance quasi-nulle (+0,1%) l'an prochain.

Guillaume Gaven, avec agences

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