L'EPR de Flamanville placé sous surveillance
Selon l’Autorité de sureté, la cuve fabriquée par une filiale d’Areva ne serait pas aussi fiable que prévue. Le couvercle et le fond ne résisteraient pas aussi bien qu’escompté aux chocs thermiques et à la pression qu’il peut y avoir dans un réacteur nucléaire. Le patron de l’ASN, Pierre-Franck Chevet l’a déjà dit aux parlementaires, pas question de donner son feu vert à la mise en service de l’EPR avant d’avoir la conviction que ce composant crucial est plus étanche. Car la cuve d’un réacteur est une pièce qui ne se change pas comme ça. Et c’est en son sein que l’on provoque la réaction nucléaire et donc que se trouve concentrée la radioactivité.
De nouveaux essais programmés à l'automne
De nouveaux essais de la cuve seront donc lancés jusqu’à cet automne, ils seront ensuite expertisé par les chercheurs de l’IRSN : le bras scientifique du gendarme du nucléaire. Des études qui retarderont d’autant le chantier et feront aussi un peu plus grimper la facture. L’EPR devait initialement entré en service en 2012, mais cela a été repoussé à 2017.
"L’EPR, en tant qu’outil industriel, est mort" (Greenpeace)
"Lorsque les calottes ont été forgées, une concentration importante de carbone a fragilisé le métal , explique Yannick Rousselet, chargé des questions nucléaires à Greenpeace. Au regard des normes actuelles , poursuit-il, la sûreté du réacteur est directement en cause. Il aurait fallu soumettre ces pièces à des essais avant de les installer. Le problème, c'est qu'une fois posée - et c'est le cas - on ne peut pas remplacer la cuve sans détruire tout ce qu'il y a autour. Pour nous le résumé est clair : l’EPR, en tant qu’outil industriel, est mort ."
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