L'EPR de Flamanville démarrera fin 2018, surcoût de 2 milliards d'euros
Cela deviendrait presque une habitude : EDF, en charge du chantier et de la future exploitation du réacteur, avait déjà annoncé en novembre 2014 un nouveau report de sa mise en service pour 2017, sans toutefois réévaluer son dernier devis de 8,5 milliards d’euros, qui datait de fin 2012.
Estimé à trois milliards d’euros lors de l’annonce du projet en 2004, l’EPR de Flamanville, conçu par Areva, devait initialement entrer en service en 2012. Mais des difficultés à répétition sur le chantier ont contraint EDF à reporter cette date à plusieurs reprises et à revoir à la hausse le coût du projet.
L'action EDF dégringole
Cette fois, l’électricien prévoit une mise en service au quatrième trimestre 2018 et un surcoût de deux milliards d’euros. En cause notamment, selon EDF, les "difficultés" rencontrées par Areva pour assurer la livraison de certaines pièces, telles que le couvercle et les structures internes de la cuve du nucléaire.
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Ce nouveau report a immédiatement été sanctionné à la Bourse de Paris, où le titre d’EDF était en baisse ce jeudi. (4% à 12h45).
Le PDG d'EDF, Jean-Bernard Lévy, a tenu à rassurer : "Nous sommes aujourd'hui dans une nouvelle phase du projet, nous voyons clairement où nous allons", a-t-il déclaré en conférence de presse. Trois autres réacteurs EPR sont en construction dans le monde : un en Finlande, construit par Areva et qui connaît lui aussi d'importants retards, et deux autres en Chine, dont la mise en service est pour le moment prévue fin 2015 et début 2016.
#EPR: JB Lévy confirme que l'EPR chinois entrera en service avant celui de Flamanville.
— Barral Anne-Laure (@missplanete) September 3, 2015
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