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L'économiste du FMI se montre très prudent quant à la croissance dans le monde occidental

"Une hirondelle ne fait pas le printemps", affirme Olivier Blanchard, l'économiste du FMI, à propos des derniers chiffres de la croissance mondiale (et notamment en Allemagne), dans une interview au Figaro."La croissance va probablement rester faible, tant aux États-Unis qu'en Europe", affirme-t-il.
Article rédigé par Pierre Magnan
France Télévisions
Publié
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Olivier Blanchard (FMI), ici en avril 2010 (AFP/Stephen Jaffe)

"Une hirondelle ne fait pas le printemps", affirme Olivier Blanchard, l'économiste du FMI, à propos des derniers chiffres de la croissance mondiale (et notamment en Allemagne), dans une interview au Figaro.

"La croissance va probablement rester faible, tant aux États-Unis qu'en Europe", affirme-t-il.

A propos des mesures de rigueur budgétaire prises par les états européens après la tempête qui a secoué la Grèce et d'autres pays, le conseiller économique et directeur des études du FMI se montre très prudent. "Peu importe que ce soit en 2013 ou 2014, il faut offrir une perspective de stabilisation de la dette publique. Une fois que les marchés sont rassurés à moyen terme, les pays concernés disposent d'un certain degré de ­liberté à court terme. Tant que ces stratégies de moyen terme n'auront pas été mises en place, on aura tendance à s'arc-bouter sur des dates butoir, ce qui n'est pas la meilleure approche à mon avis", affirme-t-il.

A propos des derniers chiffres de croissance en Europe, aux Etats-Unis et en Allemagne en particulier, Olivier Blanchard prône la prudence: "La publication simultanée de chiffres médiocres pour les États-Unis (1,6 % au deuxième trimestre) et celle de chiffres plus élevés que prévu en Europe, surtout en Allemagne, ont eu une grosse influence sur l'opinion publique. Mais les tendances lourdes restent largement les mêmes. Après une phase de ­rattrapage tirée par la relance budgétaire et le restockage des entreprises, ce sont maintenant la consommation et l'investissement qui doivent tirer la demande. Et ils font face à de nombreux freins, en particulier la faiblesse du système financier. La croissance va probablement rester faible, tant aux États-Unis qu'en Europe".

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