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L'avenir financier d'EDF sous vigilance au plus haut sommet de l'Etat

Le président François Hollande a réuni plusieurs ministres ce mercredi pour évoquer l'avenir du groupe dont les finances sont de plus en plus fragiles.
Article rédigé par Julie Bloch-Lainé
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
  (Siège d'EDF à Paris © SIPA/ CHAMUSSY)

A l'issue du Conseil des ministres de ce mercredi, le porte-parole du gouvernement a évoqué en termes brefs la réunion portant sur EDF et organisée plus tôt dans la matinée. Stéphane Le Foll, a déclaré que "la vigilance de l'actionnaire qu'est l'Etat (...) est totale sur tous les plans (...) sur l'avenir (...) sur l'équilibre que l'on doit trouver".

Pourquoi l'Etat est-il au chevet d'EDF ?

Très endetté, le groupe doit faire face à des bénéfices en baisse. Les prix du marché de l'électricité se sont effondrés, de près d'un tiers en six mois. Cela pèse évidemment sur ses comptes. Son cours de bourse a fondu de moitié depuis un an et pourtant l'entreprise doit financer de grosses dépenses : la rénovation du parc nucléaire français, le rachat d'une partie d'Areva et sans doute bientôt la construction de deux réacteurs nucléaires nouvelles génération, des EPR, à Hinckley Point en Grande-Bretagne. Ce dernier projet coûterait 24 milliards d'euros dont 16 milliards rien que pour le groupe. La décision finale devrait être prise au plus tard début mai. Pour assumer tout cela, le groupe espère obtenir des garanties sur son avenir financier. "Les efforts doivent être partagés", explique-t-on au ministère des Finances.

Les pistes possibles

D'un côté, EDF pourrait ainsi durcir son plan d'économies qui prévoit déjà 3.500 suppressions de postes ou alors vendre une partie de ces activités notamment dans le transport de l'électricité. De l'autre, l'État actionnaire à 85 % devrait aussi faire un geste : accepter de ne pas toucher d'argent de ses dividendes mais de les réinvestir en action pour consolider les finances d'EDF. Quant à une augmentation de capital, la question n'est pas tranchée mais le gouvernement semble plus réticent. 

"On attend des perspectives sur le long terme" - Marie-Claire Cailleteau de la fédération nationale des mines et énergie CGT

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