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Areva : cinq milliards d'euros pour sauver l'atome français

L'Etat s'engage pour assurer la survie du géant français de l'atome civil, très endetté. Avec EDF, c'est tout un meccano qui se met en place autour de l'atome français.
Article rédigé par Isabelle Chaillou
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
  (Areva, ou ce qui va en rester, plus l'Etat et EDF, tout un meccano qui se met en place autour de l'atome français © MaxPPP)

La refondation de la filière nucléaire française, un secteur stratégiquen se jouait en partie jeudi avec une réunion au sommet à l'Elysée. Le puzzle du sauvetage, via l'Etat et EDF, qui se met en place est complexe et la survie d'Areva est encore entourée de beaucoup d'interrogations. 

EDF à la rescousse

La première pièce du meccano, c'est le démantèlement d'Areva, scindé en deux. Le cœur de son activité, soit la conception et la maintenance des réacteurs nucléaires, est rachetée par EDF qui devient donc chef de file de la filière nucléaire française. 

Il faut dire que l’Etat, actionnaire principal d'Areva comme d'EDF, a, d'après un bon connaisseur du dossier, mis une "amicale pression" sur l'électricien pour qu'il vienne à la rescousse du géant de l’atome. 

Après des mois de négociations, le conseil d'administration d’EDF vient de  donner son feu vert et son prix : deux milliards et demi d'euros. Mais il a aussi posé ses conditions. EDF refuse d'assumer financièrement le fiasco de l’EPR finlandais, construit par Areva depuis 2005.

Le  chantier accuse neuf ans de retard, le cout a été multiplié par trois. Résultat, Areva est en conflit avec son client. Pour l' instant, aucun compromis ne se dessine malgré les pressions répétées du gouvernement français. Or pour que le rachat de l’activité réacteur d’Areva soit définitivement validé par EDF, l’électricien veut être "totalement immunisé" contre les risques financiers et juridiques, liés à ce projet de l’EPR finlandais. 

L'Etat en sauveteur

La deuxième pièce du puzzle : l' Etat vient à la rescousse pour sauver ce qui reste d'Areva, une fois démantelé et recentré sur la production et le retraitement du combustible nucléaire. Le groupe, étouffé par les dettes, va annoncer dans quelques semaines de nouvelles pertes. Sans argent frais, il sera au bord de la faillite.  

Il  y aura donc une recapitalisation, c'est à dire un apport financier et il sera conséquent : cinq milliards d'euros.

L’Etat, principal actionnaire d'Areva, va y participer, mais il a lui aussi des contraintes financières et voudrait bien limiter la facture. Cela signifie qu'il faudrait que d'autres investisseurs participent à la recapitalisation, des investisseurs chinois notamment pourraient être intéressés

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