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Crise à EDF : action en chute, soutien total de l'État

Après la démission de Thomas Piquemal, le directeur financier d'EDF, le titre du géant de l'électricité a plongé ce lundi matin à la Bourse de Paris. Emmanuel Macron a, lui, réaffirmé son soutien à l'entreprise.
Article rédigé par franceinfo
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  (Emmanuel Macron a redit sa confiance en Jean-Bernard Lévy, PDG d'EDF © CHAMUSSY/SIPA)

Par sa démission soudaine, le directeur financier d'EDF, Thomas Piquemal, a alerté sur la situation financière du géant de l'électricité qui a besoin de capitaux pour la construction de deux réacteurs EPR à Hinkley Point, en Angleterre, mais aussi pour le sauvetage d'Areva. Sa démission a très vite été ressentie en sur les marchés boursiers, par le plongeon du titre à la Bourse de Paris de 7 % à 10,09 euros ce lundi vers 14h30.

 

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Le départ brutal de Thomas Piquemal cacherait en réalité un désaccord sur la faisabilité à court terme du projet Hinkley Point. Un projet qui suscite de nombreuses interrogations de la part de syndicats et d'écologistes, notamment sur les risques financiers.

En marge de la rencontre avec les partenaires sociaux sur la loi travail ce lundi, le ministre de l'Economie, Emmanuel Macron, a renouvelé au nom de l'État, actionnaire à hauteur de 84 % d'EDF, sa "confiance dans l'entreprise et son PDG Jean-Bernard Lévy" , ainsi qu'au projet anglais qui "est un projet important pour l'entreprise EDF, très rentable sur les trente années à venir."

Selon lui, "la situation d'EDF est précisément due aux prix de l'électricité aujourd'hui sur le marché", qui connaissent une forte baisse, "et à l'ouverture du chiffre d'affaires à des prix plus dérégulés du côté d'EDF ", qui demande un rattrapage des tarifs réglementés des particuliers en France.

  

  

Emmanuel Macron renouvelle sa confiance en Jean-Bernard Lévy, PDG d'EDF

Une dette nette de 37,4 milliards d’euros

Outre Hinkley Point, l’électricien affichait une dette nette de 37,4 milliards d’euros à la fin de l’année 2015. Il compte parmi ses autres investissements importants le chantier de rénovation de ses 58 réacteurs français, estimée à 50 milliards d’euros. Il devrait aussi financer le rachat de l'activité réacteurs d'Areva, tout en poursuivant son objectif de doubler ses capacités de production d'énergies renouvelables à l'horizon 2030. 

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