Intérim : les hôpitaux parisiens épinglés par l'inspection du travail
Absence de motif d'embauche, non-respect de la durée légale du travail, inégalités salariales... En contrôlant l'une des agences qui fournit des intérimaires à l'AP-HP (Assistance publique - Hôpitaux de Paris), l'inspection du travail a découvert que 5.300 contrats signés au premier semestre n'étaient pas conformes à la législation. Ce qui pourrait coûter cher à l'AP-HP.
Parmi ces intérimaires figuraient notamment des fonctionnaires titulaires de l'AP-HP qui profitaient de leur temps de repos pour faire des remplacements au sein même des hôpitaux parisiens. Une pratique interdite, sauf cas exceptionnel.
L'AP-HP a lancé une enquête
Conséquence : l'AP-HP a lancé une enquête pour identifier les agents en situation illégale. Pour Thierry Amouroux, responsable du syndicat national des professionels infirmiers, les coupables, ce ne sont pas les salariés : "Le problème, c'est le montant des salaires à l'arrivée, explique-t-il. Les jeunes infirmières se retrouvent, après trois ans d'études, à toucher 1.500 euros, donc certaines sont tentés de travailler en intérim pour arrondir les fins de mois. Cela a toujours existé. Il y a une grande hypocrisie en la matière."
L'AP-HP, qui affirme avoir recours à 600.000 heures d'intérim chaque année, estime que ce volume va diminuer grâce à la réforme du temps de travail.
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