: Reportage Rentrée : quand la conscience écologique s'invite dans la course aux fournitures scolaires
Réutilisation de pochettes plastiques et de feuilles, chasse au gaspillage... À quelques jours du retour des élèves en classe, de nombreuses familles tentent de réduire aussi bien leur facture que leur consommation.
Derrière son chariot, Nadia a les yeux rivés sur les listes de fournitures scolaires de ses enfants. "Une paire de ciseaux à bouts ronds, des stylos à encre, des agendas, un cahier de brouillon, plein de grands cahiers 24×32, des classeurs, des portes-vues, des blouses blanches en coton, beaucoup de papier... énormément de papier, énumère la jeune femme. Mais nous essayons de récupérer."
À quelques jours de la rentrée et du retour des élèves en classe, l'heure est aux derniers achats de fournitures scolaires dans cette grande surface au nord de Marseille. Entre l'inflation et un été ponctué par les catastrophes climatiques, de nombreuses familles veulent réduire leur facture et leur consommation, notamment de papier. Cette année, et encore plus que d'habitude, Nadia a donc fait les fonds de tirois à la maison : "Pas mal de feuilles et de pochettes plastiques desquelles on enlève les anciennes feuilles pour en remettre de nouvelles."
"Aujourd'hui, avec la chaleur et le réchauffement climatique, on se demande tous comment faire. Je pense même que ça devrait devenir une matière en classe !"
Nadiaà franceinfo
Apprendre en classe à consommer avec sobriété ? Tim, qui entre en terminale, ne serait pas contre. À seulement 17 ans, le lycéen fait déjà la chasse au gaspillage : "Je vais avoir besoin des trucs de base : un sac, un cartable, une trousse avec des affaires dedans... Mais je fais gaffe à ne pas acheter ce dont je n'ai pas besoin." Pour le papier aussi, Tim veille au grain. "Je ne vais pas acheter un pack de 500 feuilles alors que je vais n'en utiliser que 50, explique le jeune homme. Cet été, plus de 100 communes ont manqué d'eau potable. Si on continue comme ça, on ne va pas aller bien loin."
À ses côtés, son père secoue la tête. Le problème selon lui, c'est qu'il est difficile d'acheter en petites quantités. "C'est dur de vivre en conscience de nos jours. Par exemple, les écoles nous demandent trois crayons mais il n'y a que des lots de dix, déplore le Marseillais. Plus on nous dit de faire attention, moins les industriels le font. Je ne suis pas allé à la librairie ou la papeterie de mon quartier parce que je vais me faire ouvrir le portefeuille ! Alors je suis dans une grande surface. Oui, c'est compliqué" Entre "fin du mois" et "fin du monde", l'équation est toujours difficile pour parvenir à consommer de façon plus vertueuse, sans que cela pèse trop lourd dans le porte-monnaie.
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