Réforme des bourses : la Fage appelle à élargir le dispositif "aux dizaines de milliers d'étudiants" contraints de travailler pour financer leurs études
La Fage alerte le gouvernement sur la situation des étudiants qui ne bénéficient pas de bourse parce qu'ils sont juste à la limite des critères sociaux.
Paul Mayaux, le président de la Fage, la Fédération des associations générales étudiantes, appelle jeudi 15 septembre sur franceinfo à élargir les critères d'attribution des bourses, alors que la ministre de l'Enseignement supérieur, Sylvie Retailleau, annonce dans une interview au Monde le lancement d'une grande concertation sur le sujet, dès le mois d'octobre.
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La Fage estime qu'il y a des "dizaines de milliers, voire des centaines de milliers" d'étudiantes et d'étudiants qui sont contraints de travailler pour financer leurs études et "vivre dignement", sans pouvoir bénéficier de bourses sur critères sociaux. "Ils sont issus des classes moyennes et ne sont pas bénéficiaires des bourses sur critères sociaux parce qu'ils ont des parents qui gagnent 50, 60 euros de trop", explique Paul Mayaux. Selon lui, "il faut faire entrer ces personnes au sein de ce dispositif".
L'augmentation des bourses en dessous de l'inflation
L'organisation étudiante appelle à une réforme "structurelle" des bourses "qui soit durable". Elle suggère, pour cela, "de l'indexer sur l'inflation". "Cette année on a eu une augmentation des bourses à 4% et une inflation à 6,1% au moment où ça a été augmenté et on voudrait nous faire entendre que c'est un geste fort envers la jeunesse", ironise Paul Mayaux. Selon lui, "c'est à peine suivre le cours de l'augmentation du coût de la vie pour les étudiants".
Si la Fage se dit favorable à la concertation voulue par la ministre, son président "revendique une mise en effectivité à la prochaine rentrée universitaire". "Si jamais ces personnes-là, celles issues des classes moyennes basses, ne sont pas intégrées à la prochaine rentrée universitaire, alors, on aura raté la réforme", conclut-il.
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