Inflation alimentaire : "Avant de dire qu’on a le mauvais rôle, on devrait d’abord dire qu'elle commence à ralentir", se défendent les industriels

Distributeurs et industriels sont à nouveau convoqués à Bercy cette semaine, accusés de ne pas en faire assez pour la baisse des prix. "Les choses vont dans le bon sens mais les baisses de prix ne se décrètent pas", insiste l'Association nationale des industries alimentaires.
Article rédigé par franceinfo
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Jean-Philippe André, président de l'Association nationale des industries alimentaires (Ania) était l'invité du "8h30 franceinfo", jeudi 22 juin 2023. (FRANCEINFO / RADIO FRANCE)

"L'inflation alimentaire commence à ralentir, les choses vont dans le bon sens", s'est félicité mardi 29 août sur franceinfo Jean-Philippe André, président de l’Association nationale des industries alimentaires (Ania). Quelques mois après la promesse du gouvernement d'une "baisse visible des prix" alimentaires à la rentrée, l'addition reste toutefois douloureuse pour les consommateurs, si bien que distributeurs et industriels sont à nouveau convoqués à Bercy cette semaine pour trouver des solutions. Ils sont accusés de ne pas en faire assez pour la baisse des prix. "Avant de dire qu’on a le mauvais rôle, on devrait d’abord dire que l’inflation alimentaire commence à ralentir", a souligné Jean-Philippe André. "Il y a quelques semaines, nous étions à 16,5% d’inflation, on est désormais à 12,7%", selon lui. 

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Mais quand les matières premières baissent de 30 à 40%, comme dernièrement le blé, on ne retrouve que 6% de baisse sur les pâtes. "On n’a pas encore l’impact total de la baisse des prix, cela prend du temps', répond  Jean-Philippe André. Tout le monde a intérêt à ce que ça aille vite et bien."

Un contexte de compétition "tendu"

Il explique que des négociations avec la grande distribution ont lieu en cas de baisse significative. Néanmoins, "on ne décrète pas une baisse des prix", a-t-il souligné, assurant que l’inflation touche aussi de nombreux pays, dont l’Allemagne. "On est dans une tendance qui va dans le bon sens et qui continuera d’ici le premier trimestre 2024."

Il constate que "les baisses de prix structurelles ne sont pas encore répercutées chez tous les distributeurs". Il y a, d’après lui, actuellement "une compétition acharnée entre les marques des distributeurs et les marques nationales", mais aussi "une compétition acharnée entre les distributeurs eux-mêmes". Un contexte particulièrement "tendu", selon lui.

Il lance un message à Alexandre Bompard, PDG de Carrefour, invité mardi de franceinfo. "On est sans doute un des pays où les relations sont les plus compliquées avec la distribution. On a en commun le devoir d'afficher le vrai coût de l’alimentation et on doit travailler sur ce sujet", dit-il.

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