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Vidéo Espionnage : la Bretagne intéresserait les Chinois

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Complément d'enquête. Espionnage : pourquoi la Bretagne intéresse les Chinois
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Article rédigé par France 2
France Télévisions

Dans le secteur de la recherche maritime, ce partenariat entre un site breton et l'un de ses homologues chinois affiche un noble objectif : mutualiser les connaissances. Pourtant, il inquiète les services de contre-espionnage. Le magazine "Complément d'enquête" s'est procuré une note confidentielle de la DGSI.

"La recherche française est exposée à des captations de savoir-faire et de technologies potentiellement préjudiciables aux intérêts économiques nationaux." Cette phrase est extraite d'une note rédigée en 2018 de la Direction générale de la sécurité intérieure (DGSI) que s'est procurée le magazine "Complément d'enquête".

Le contre-espionnage français se méfie particulièrement des chercheurs chinois, "directement mobilisés" (qu'ils soient volontaires ou non) par leur gouvernement. Lequel s'intéresserait de près, selon la même note, à un territoire français... 

"La Bretagne a certains arguments qui intéressent les Chinois", explique le journaliste Antoine Izambard. L'éventail est vaste : du domaine militaire, avec les sous-marins nucléaires lanceurs d'engins basés à l'île Longue, à Brest, détaille-t-il, au secteur des télécoms, important en Bretagne. En passant par des compétences océanographiques rares que la Chine cherche à acquérir.

L'Ifremer dans le viseur chinois ?

Dans le viseur chinois se trouverait notamment un fleuron mondial de l'exploration de fonds marins et célèbre centre de recherche français. "L'Ifremer fait l'objet d'approches chinoises récurrentes sur fond de velléités expansionnistes en mer de Chine", alerte la DGSI.

Dans l'objectif affiché de mutualiser les connaissances, la Chine a établi un partenariat avec l'Institut français de recherche pour l'exploitation de la mer. Le laboratoire de l'Ifremer spécialisé dans la microbiologie en eaux profondes, dirigé par Karine Alain, est ainsi associé avec le laboratoire en ressources biogénétiques marines de Xiamen. "Ceci va nous permettre, explique Karine Alain, de former des étudiants chinois et, inversement, de former des étudiants français aux expertises qui sont maîtrisées par notre partenaire chinois."

Depuis plusieurs mois, Karine Alain coopère avec Jie, une jeune doctorante chinoise dont les recherches portent sur les virus en eaux profondes. Celle-ci envisage, à terme, de retourner travailler en Chine. 

Extrait de "Chine, la grande offensive", un document à voir dans "Complément d'enquête" le 25 février 2021.

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