Scop : les salariés pourront reprendre leur entreprise plus facilement
Le 35e congrès national des Scop, ces sociétés
coopératives et participatives dans lesquelles les salariés sont associés
majoritaires et décisionnaires, se tient vendredi à Marseille : pour donner
la priorité aux salariés sur les autres repreneurs potentiels de l'entreprise, Benoît
Hamon devrait y annoncer la création d'un nouvel outil juridique.
Droit préférentiel
Il s'agirait
d'un droit préférentiel accordé aux salariés qui se rassemblent au sein d'une
Scop pour éviter par exemple que des PME de hautes technologies soient rachetées par de grands groupes
étrangers qui les revendent au bout de quelques années.
Le gouvernement cible aussi les chefs d'entreprises
vieillissants qui, faute d'héritiers ou de descendants intéressés, ne savent pas
à qui transmettre leur société : c'est le cas notamment de l'artisanat.
La Banque publique d'investissement en renfort
Souvent, en plus des difficultés liées à la construction d'un
projet commun, les salariés qui souhaitent s'organiser en Scop se heurtent au
problème du financement : les investisseurs sont peu nombreux, notamment
parce qu'à la clef, il n'y aura pas de plus-value.
La donne pourrait bientôt changer avec la création de
la Banque publique d'investissement, qui pourrait avancer les fonds grâce à ses
40 milliards d'euros de dotation. Dans un premier temps, la BPI serait
actionnaire majoritaire, tout en laissant le pouvoir de décision aux salariés :
ce statut transitoire pourrait durer jusqu'à dix ans.
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