Des centaines de troncs de bois sont prêts à être détaillés. 30 000 mètres cube de grumes de chêne français passent dans une scierie familiale de Charente. La cadence pourrait être augmentée, selon la gérante, à condition d’avoir accès à la matière première. "Là, on assiste à plus de 33% de la récolte nationale de chêne qui part directement à l’export, sans aucune transformation, aucune valeur ajoutée", regrette Mathilde Joselet.4 200 entreprises mobiliséesUne centaine d’employés travaillent le bois dans cette scierie, le sélectionne, le découpent. Les plus anciens, comme les stagiaires, sont préoccupés par la situation. Les professionnels se mobilisent. Pour faire réagir au sommet de l’État, une pétition a été lancée. 4 200 entreprises ont déjà signé, pour protéger une filière qui emploie près de 400 000 personnes.