Crise énergétique : la célèbre verrerie de Biot menacée
Les factures d'énergie des entreprises s'envolent. À Biot, dans les Alpes-Maritimes, la verrerie pourrait temporairement devoir fermer ses portes. Le maire vient de lancer un appel à l'aide pour sauver ce fleuron de l'artisanat français.
La verrerie de Biot (Alpes-Maritimes) est menacée, car ses deux fours demandent beaucoup d'électricité. La propriétaire de la verrerie, Anne Lechaczinsky, surveille avec inquiétude son compteur. Fin décembre, elle doit signer un nouveau contrat avec un fournisseur d'électricité qui lui impose une multiplication par dix du prix du kilowattheure. "Aujourd'hui, devoir passer de 16 à 160, ce n'est strictement pas possible", déplore Anne Lechaczinsky.
La verrerie pourrait temporairement fermer
La verrerie de Biot est une institution qui se retrouve ainsi en difficulté. Cette société familiale, fondée en 1956, est aujourd'hui devenue le site industriel le plus fréquenté de la Côte d'Azur. En 2019, 500 000 personnes étaient venues admirer le talent des souffleurs de verre. Si le prix de l'électricité reste aussi élevé, la verrerie devra débourser 400 000 euros de plus par an pour faire tourner ses fours. Et il sera impossible de répercuter cette hausse sur les produits vendus : selon la propriétaire de l'établissement, les clients ne seraient plus au rendez-vous si les prix augmentaient. Anne Lechaczinsky envisage donc une fermeture temporaire de sa verrerie, avec la mise au chômage technique de ses 15 salariés.
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