Boeing demande à 16 clients du 737 MAX de corriger un problème électrique "potentiel"
L'avion avait été interdit de vol en mars 2019 après deux accidents qui avaient fait 346 morts. En janvier, il avait été de nouveau autorisé à voler dans la plupart des régions du monde.
Après vingt mois d'immobilisation à la suite de deux accidents, les 737 MAX de Boeing avaient pu à nouveau voler. Mais sur certains avions, tous les problèmes ne sont peut-être pas réglés : le constructeur américain a annoncé vendredi 9 avril avoir demandé à 16 compagnies opérant ces appareils de résoudre un "problème électrique potentiel" avant de les faire à nouveau voler.
"La recommandation est faite pour permettre la vérification de l'existence d'une prise de terre suffisante pour un composant du système d'alimentation électrique", explique l'avionneur dans un communiqué. Le nombre d'appareils concernés ou l'identité des clients n'a pas été précisé.
Quelque 450 Boeing 737 MAX ont été livrés à 49 compagnies et loueurs depuis l'entrée en service de ce modèle. Or, dans ce communiqué, Boeing indique qu'il prévient ses clients concernant quels avions étaient précisément concernés. "Nous leur fournirons des instructions sur les mesures correctives appropriées", ajoute-t-il, sans évoquer de délai. Le constructeur dit également travailler "en étroite collaboration" avec le gendarme américain de l'aviation, la FAA, sur le problème.
Un défaut du logiciel de commandes de vol déjà corrigé
Le 737 MAX a plongé l'avionneur dans une profonde crise. L'avion avait été interdit de vol en mars 2019 après deux accidents qui avaient fait 346 morts, Lion Air en Indonésie en octobre 2018 (189 morts) et Ethiopian Airlines en mars 2019 en Ethiopie (157 morts).
Les accidents ont mis en lumière un défaut du logiciel de commandes de vol MCAS. L'appareil a été autorisé à voler à nouveau en novembre aux Etats-Unis, puis dans la plupart des régions du monde, après des modifications sur ce logiciel, le repositionnement de certains câbles et une nouvelle formation des pilotes.
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.