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Numéro vert mis en place pour le prélèvement à la source : "Pas assez de monde au bout du fil", selon la CGT

Olivier Vadebout, secrétaire général de la CGT Finances Publiques, dénonce un manque de personnel pour faire face aux questions des contribuables.

Article rédigé par franceinfo
Radio France
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Photo d'illustration, centre de contacts d'Amiens, le 2 janvier 2019. (DOMINIQUE TOUCHART / MAXPPP)

Alors qu'un numéro vert (0809 401 401) a été ouvert mercredi 2 janvier au matin pour répondre aux questions des contribuables sur le prélèvement à la source qui entre en vigueur en ce début d'année, Olivier Vadebout, secrétaire général de la CGT Finances Publiques, estime qu'il n'y a "pas assez de monde au bout du fil". Selon lui, "les gens ont essayé d'appeler plusieurs fois les services et ils n'y sont pas parvenus parce qu'il n'y a pas assez de fonctionnaires des finances publiques pour répondre au téléphone".

franceinfo : Est-ce qu'il y a suffisamment de monde pour répondre aux contribuables qui appellent le numéro vert au 0809 401 401 ?

Olivier Vadebout : La CGT Finances publiques estime qu'il n'y a pas suffisamment de monde pour répondre à ces appels. C'est l'un des problèmes de cette réforme et c'est aussi pour cela que l'on y était opposé. L'administration fiscale a perdu près de 30 000 emplois en 10 ans. Et l'année de mise en place de la réforme, on en a perdu 2 150. De fait, il n'y a pas assez de monde au bout de la ligne. On a déjà quelques remontées ce matin. Des gens ont essayé d'appeler plusieurs fois les services et ils n'y sont pas parvenus parce qu'il n'y a pas assez de fonctionnaires des finances publiques pour répondre au téléphone. On craint donc de ne pouvoir répondre aux attentes de service public. On a peur qu'avec les premières fiches de paie il y ait un afflux de demandes impossibles à traiter par nos services.

Qu'est-ce qui pourrait également empêcher la bonne mise en route de cette réforme ?

Un gros travail a été fait par notre administration sur l'aspect technique, donc logiquement tout doit bien se passer. Toutefois, nous avons des inquiétudes concernant la transmission des employeurs vers notre administration et vice versa. Les entreprises sont diverses et variées. Il faut qu'elles aient bien mis à jour leur logiciel de paie pour que les transmissions se passent bien. Là-dessus, on a encore une inquiétude. Et puis, on verra vraiment l'effet du prélèvement à la source quand les premières fiches de paie ou les premières pensions seront impactées. Ce sera aux alentours du 10 ou 15 janvier, au moment où les premières pensions seront versées. Les retraités seront donc en première ligne.

Comment s'est passée la formation de vos collègues de l'administration fiscale ?

Il y a eu de grandes sessions de formation pendant l'année 2018. Mais les remontées de nos collègues font état de formations insuffisantes. Sur certaines questions techniques, nos collègues se sentent pris au dépourvu. Et il y a encore des interrogations sur des situations particulières. Toutefois, il y a quand même eu un effort de formation mais, selon nous, c'est insuffisant au regard des enjeux de la réforme.

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