Le prélèvement de l'impôt à la source, c'est-à-dire sur les revenus, sera-t-il bientôt (enfin) une réalité ? Avant l'été, le sujet devrait être soumis au Parlement. D'ici peu, le ministère de l’Économie prévoit des tests en entreprise.Certains salariés voient le prélèvement à la source comme une bonne idée. "Ce sera beaucoup plus simple", confie Cynthia Clersy, agent de production. Autre avantage : moins de paperasses (et moins d'erreurs possibles) à gérer pour elle.Transition prévue en 2018Bercy privilégie une collecte réalisée par l'employeur. Conséquence attendue : un salaire net revu à la baisse mais des charges entièrement réglées. Sur la feuille de salaire, une nouvelle ligne "impôt" apparaîtra. Mais Josselin Priour, coprésident de Lumilia, redoute des contraintes administratives supplémentaires.Quid de la transition ? Aucun changement n'est prévu en 2017 : vous paierez vos impôts au titre de 2016. Mais en 2018, tout basculera; l'impôt payé cette année-là sera calculé en fonction des revenus de 2018. Et les revenus de 2017 alors ? Ils ne seront pas taxés, sauf s'ils sont exceptionnels d'après Bercy.Les opposants au prélèvement à la source critiquent un manque de confidentialité. Toutefois, l'employeur ne devrait connaître, a priori, que le taux d'imposition des salariés et non les détails confidentiels. La France et la Suisse sont les seuls pays européens à ne pas faire de prélèvement à la source.