Pour cette première journée de procès lundi 8 octobre devant le tribunal correctionnel de Paris, les avocats d'UBS ont rappelé que la Suisse a longtemps été un paradis fiscal, le favori des fraudeurs français. "Ils insistent sur le fait que tout le monde le savait et que personne ne s'en chagrinait. Durant des décennies, il ne s'est pas trouvé un ministre de l'Économie en France pour déposer la moindre plainte contre les banques suisses. C'est l'argumentation de la défense", explique Clément Weill-Reynal en direct du tribunal de Paris.Des démarchages en conformité avec le droit suisseLes banquiers suisses disent qu'ils ont effectivement démarché des clients français, mais en conformité avec les règles du droit suisse. "Ce n'était pas à nous de vérifier si nos clients, eux, étaient en règle avec le droit français. Mais aujourd'hui ce sont les banquiers qui sont devant le tribunal, on a bien changé d'époque", conclut le journaliste.