Logement : plusieurs grandes villes triplent la taxe sur les résidences secondaires

Depuis 30 ans, Bernard Loiseau passe quatre mois dans sa résidence secondaire de Guétary (Pyrénées-Atlantiques), en plein cœur de la côte Basque. Mauvaise surprise cette année : 130 euros en plus sur sa taxe d'habitation. "C'est toujours pareil, toujours un truc, on se demande jusqu'où ça peut aller", réagit le propriétaire. Cette surtaxe de 60% est une mesure prise par plusieurs communes du département, pour lutter contre la crise du logement pour les locaux. 

Pas dissuasif 

À Urrugne (Pyrénées-Atlantiques), un logement sur cinq est une résidence secondaire. La taxe rapporte à la ville 170 000 euros par an, mais il s'agit surtout d'une mesure d'éthique pour le maire (SE), Philippe Aramendi. "Je considère que le droit au logement principal prime sur le droit à avoir une résidence secondaire, et je pense que ceux qui sont propriétaires d'une résidence secondaire doivent contribuer à permettre de favoriser l'offre en logement principal, pour nos locaux", explique-t-il. À Guétary, ce sont 50% des maisons qui sont des résidences secondaires. 

Pour Chantal Marthan, agent immobilier, la taxe n'est "pas du tout dissuasi[ve]", car "ce sont des catégories socio-professionnelles qui ont les moyens", et "ne calcul[ent] pas le prix au mètre carré". Sur le littoral, les prix peuvent pourtant atteindre jusque 20 000 euros le mètre carré, deux fois plus cher qu'à Paris.