Immobilier : le nombre de logements vacants a augmenté de 60% en une trentaine d'années

La France compte aujourd'hui 3,1 millions de logements inoccupés, contre 1,9 million en 1990 et 2 millions en 2005. Les territoires les moins densément peuplés sont les plus touchés.
Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1 min
Un logement inoccupé dans un immeuble à Choisy-le-Roi (Val-de-Marne), le 30 novembre 2022. (POLYVIOS ANEMOYANNIS / HANS LUCAS / AFP)

En pleine crise du logement, des millions d'habitations attendent preneurs. Le nombre de logements vacants en France en 2023 s'élevait à 3,1 millions, en hausse de 60% depuis 1990, selon une étude de l'Insee publiée mardi 16 janvier. Ces lieux inoccupés, qui n'incluent pas les résidences secondaires, représentaient 8,2% du parc total de logements en France (hors Mayotte) en 2023, soit 1,2 million de plus qu'en 1990.

Cette hausse concerne "presque tous les départements", à l'exception de ceux de Corse et de l'Hérault. Les départements ruraux situés le long de la "diagonale du vide", des Ardennes à l'Ariège, sont particulièrement touchés, ainsi que l'Orne, contrairement aux départements alpins et situés "le long de l'Atlantique, en Ile-de-France et dans le Var". "La part de logements vacants est plus forte dans les espaces les moins denses en population", analyse l'Institut national de la statistique.

Une hausse plus marquée depuis 20 ans

L'augmentation de ces dernières décennies est intervenue essentiellement "à partir de 2005", atteignant depuis "2,5% en moyenne par an", note l'Insee. Le nombre de logements vacants a augmenté "2,3 fois plus vite que le nombre total de logements entre 2005 et 2023"

Parmi les multiples causes de la hausse constatée, l'Insee évoque "l'évolution de la population et de la construction", mais également les "effets de la conjoncture économique ou les évolutions fiscales et réglementaires". Ce phénomène de vacance reflète généralement une "déprise démographique, une inadéquation entre l'offre et la demande, une ancienneté, voire une insalubrité des logements, des litiges entre locataires et propriétaires ou encore des problèmes de succession", selon l'Insee.

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