Sans-abri : "lI faut aller davantage vers une attribution directe au logement"
Pour lutter contre le mal-logement, Christophe Robert, membre de la Fondation Abbé Pierre, explique que des solutions concrètes existent.
Une femme SDF est morte dans la rue à Paris le 12 février dernier. C’est la onzième personne sans-abri qui décède dans la capitale depuis le 1er janvier. Chaque année, en France, environ 500 personnes meurent dans la rue. Pour Christophe Robert de la Fondation Abbé Pierre, des solutions concrètes existent.
Il faut "adapter la réponse aux gens. Ce n’est pas aux gens de s’adapter au dispositif"
L’important pour lui, c’est de "produire plus de logements très sociaux et moins chers". Pour cela, il faut développer "le parc privé à vocation sociale" mais également "l’accompagnement social des personnes". D’après la Fondation, "on attribue 500 000 logements sociaux par an" et il est nécessaire, pour Christophe Robert, "qu’à peu près 25% soit vraiment pour les plus pauvres, les plus modestes, dont les sans-domicile. Il faut aller davantage vers une attribution directe au logement."
Pour ce membre de la Fondation, il faut "adapter la réponse aux gens. Ce n’est pas aux gens de s’adapter au dispositif." Autrement dit, "il faut proposer une solution de logement avec un accompagnement social si besoin. Ça, c’est la bonne réponse durable. Parce qu’il y a beaucoup de personnes qui appellent le 115 ou qui se retrouvent à la rue et c’est parfois les mêmes personnes mais qui ne se sont pas vues proposer une solution et des perspectives pour pouvoir durablement sortir de leur fragilité."
D’après Christophe Robert, "les expériences qui sont menées en France ou à l’étranger avec cette politique du logement d’abord montrent que l’accès direct au logement ça devient un levier : de réinsertion sur la santé, sur la dépendance…" Parmi les pays qui ont créé ce type de politique, la Finlande. Elle a ainsi "diminué par cinq le nombre de sans-domicile" selon lui.
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