Immobilier : "Aujourd'hui, on a des conditions qui redeviennent plus favorables", affirme François Villeroy de Galhau

Le gouverneur de la Banque de France, François Villeroy de Galhau, est l'invité du "8h30 franceinfo" ce mercredi 13 mars.
Article rédigé par franceinfo
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François Villeroy de Galhau, gouverneur de la Banque de France, sur franceinfo, mercredi 13 mars 2024. (FRANCEINFO / RADIOFRANCE)

"Aujourd'hui, on a des conditions qui redeviennent plus favorables" dans le secteur immobilier, affirme, mercredi 13 mars, sur franceinfo le gouverneur de la Banque de France François Villeroy de Galhau, alors que le montant des nouveaux crédits immobiliers accordés en 2023 est tombé au plus bas depuis 2015.

Pourtant "les banques se sont remises en position de faire des crédits immobiliers", assure le gouverneur de la Banque de France. "Les taux commencent à se stabiliser", rappelle-t-il. "Je crois vraiment qu'il faut aller tester son banquier" pour l'obtention d'un crédit. Selon le banquier central, "aujourd'hui, il n'y a plus de problèmes de difficultés du côté de l'offre de crédit" mais "les Français eux-mêmes restent assez attentistes". Un attentisme qui ne s'explique pas seulement par l'espoir de voir les prix des logements baisser dans les prochains mois, mais également par des "variables personnelles", selon le gouverneur de la Banque de France. Il pense "qu'il y a des choses aussi qui ne tiennent pas au financement et au crédit. Il y a des normes, il y a des problèmes d'offre foncière". "Quand le Premier ministre a parlé de simplifier, de débureaucratiser, je ne suis pas un spécialiste du secteur, mais je crois que là, il y a vraiment du grain à moudre", fait-il savoir.

"Éviter le surendettement"

François Villeroy de Galhau est revenu sur l'"assouplissement" des règles encouragé par la banque centrale encadrant le crédit immobilier afin de réveiller le secteur. "Si demain vous avez un refus" de crédit immobilier, "nous avons demandé aux banques de mettre en place une procédure de réexamen".

La Banque de France a ainsi encouragé les banques françaises à mettre en place un dispositif de "revue" des demandes de crédits immobiliers refusés. "On les a assouplis de façon raisonnable, car ces critères servent à éviter le surendettement" des emprunteurs, précise cependant François Villeroy de Galhau. Ces dernières pourront aussi déroger à la limite maximale de durée d'emprunt de 25 ans, pour aller jusqu'à 27 ans, si des travaux représentent 10% du montant total de l'opération.

Si les banques n'ont toujours pas le droit de signer un crédit immobilier si le montant total des dépenses des emprunteurs liées à l'habitation dépasse 35% de leurs revenus, dans 20% des cas, elles peuvent désormais contourner ces bornes, à condition que cela concerne en priorité des résidences principales et vise, dans près d'un tiers des cas, des primo-accédants.

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