Hôpitaux publics : le manque de médecins se fait sentir
Le ministère de la Santé a lancé un vaste plan pour inciter les médecins à rejoindre l'hôpital public.
Face à de nombreux départs à la retraite et à la concurrence du secteur privé, les hôpitaux risquent de manquer de médecins dans les années à venir. Cet été à Valognes (Manche), les urgences de l'hôpital avaient fermé pendant huit jours, faute de médecins. Pour enrayer cette pénurie de praticiens, la ministre de la Santé lance un plan d'action de 250 millions d'euros sur quatre ans. Un plan pour rendre l'hôpital public attractif, avec principalement des primes. Une prime d'engagement pour environ 3 000 jeunes diplômés d'ici à 2018 qui accepteront de travailler dans un secteur en sous-effectif : anesthésie, chirurgie ou radiologie.
Diminuer les intérimaires
Autre mesure du plan, une nouvelle prime d'exercice pour les 15 000 praticiens qui travailleront sur plusieurs sites. Il s'agit de diminuer le recours aux intérimaires qui coûtent cher aujourd'hui. Les médecins remplaçants sont en effet payés deux à quatre fois plus que leurs collègues titulaires. Ces rémunérations-là seront d'ailleurs plafonnées. Le plan a été assez bien accueilli par les étudiants en médecine. "Si ces écarts sont réduits, il y aura plus de gens qui seront tentés de rester à l'hôpital plutôt que de se diriger vers le privé", explique une étudiante en médecine.
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