Hôpitaux de Paris : 3 à 4.000 suppresions de postes confirmées
“Pour maintenir nos équilibres économiques, nous devons (...)
mieux maîtriser nos coûts, entre 90 et 100 millions d'euros par an
d'ici à 2012”, s'est justifié Benoît Leclercq, le directeur général de l'AP-HP. “70% de notre budget correspondant à de la masse
salariale, nous devons effectivement supprimer entre 3.000 et 4.000
postes sur un total de 92.000”, a-t-il poursuivi. Soit environ 3 à 4% des effectifs. Avec un objectif en ligne de mire : un retour à l'équilibre des comptes en 2012.
La moitié des emplois supprimés concernera les soignants et les médecins, l'autre moitié le personnel administratif. Par ailleurs, plusieurs sites hospitaliers pourraient fermer leurs portes d'ici à 2020. Mais, selon Benoît Leclercq, “les malades n'en pâtiront pas” . “Grâce aux 450 millions d’euros que nous investirons chaque année pendant cinq ans, cette modernisation se traduira le plus souvent par une meilleure organisation de la prise en charge.”
Un argument qui n'avait pas convaincu en novembre dernier l'un des patrons de l'AP-HP. Ce dernier avait même menacé de démissionner. Pierre Coriat, président de la commission médicale d’établissement, s'élevait à l'époque contre les 1.150 suppressions de postes prévues pour 2010. “Cela va nuire à la qualité des soins (...) il faut revoir ce plan de suppressions de postes, sinon je démissionnerai”, avait-il alors prévenu.
Regroupement de services, ventes de biens immobiliers
De nombreuses restructurations doivent en tout cas accompagner ces mesures d'économie. “Nous allons regrouper certains services de chirurgie de Cochin et de l’Hôtel-Dieu, distants de seulement 2,5 km. Nous allons également réunir l’ORL de Saint-Louis et de Lariboisière”, a indiqué Benoît Leclercq. Par ailleurs, les trois services qui s’occupent des grands brûlés à Paris seront regroupés sur Saint-Louis.
“Du fait de la vétusté de certains locaux, moderniser en regroupant revient souvent moins cher que de rénover”, a justifié le directeur de l'AP-HP. Et pour libérer du capital, l'AP-HP va continuer à vendre ses propriétés immobilières. Au cours des dernières années, l'AP-HP avait notamment cédé le Théâtre Mogador, le grand hôtel Lafayette ou encore, plus surprenant, une station-service. “Nous sommes en train de vendre l’hôpital Debrousse à Lyon. Nous entamons des discussions avec le Ville de Paris sur le devenir de Saint-Vincent-de-Paul qui sera prochainement libéré”, a-t-il expliqué.
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.