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Hollande : "L'Etat a forcément son mot à dire" sur Alstom

Alors que l'Américain General Electric et l'Allemand Siemens se disputent le rachat des activités énergie d'Alstom, le président de la République a indiqué lundi que l'Etat avait "son mot à dire", avec un seul critère : l'emploi. François Hollande a reçu lundi des représentants de General Electric et de Siemens qui devrait confirmer son offre mardi. Le gouvernement estime qu'Alstom doit désormais disposer du "temps nécessaire" pour examiner toutes les offres.
Article rédigé par Clara Beaudoux
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
  (Maxppp)

"L'Etat a forcément son mot à dire parce qu'il est celui qui commande, non pas l'entreprise, mais qui commande à l'entreprise un certain nombre d'achats dans des secteurs tout à fait stratégiques ", a indiqué lundi François Hollande, à propos de la reprise de la branche énergie de l'industriel français Alstom. Le géant américain General Electric et le groupe allemand Siemens sont intéressés. Alstom a indiqué qu'il se donnait jusqu'à mercredi pour choisir entre les deux postulants.

"C'est la raison pour laquelle l'Etat utilise cette position  - et chacun d'ailleurs le comprend - (...) pour qu'il puisse faire en sorte que les offres soient améliorées dans le sens de la localisation des activités en France et de l'emploi en  France ", a poursuivi le chef de l'Etat. "Par rapport à ce dossier, je n'ai que ce seul critère :  qu'est-ce qui sera le plus favorable à la création d'activité en  France et à l'emploi en France ?", a-t-il ajouté.

Siemens devrait confirmer son offre mardi

François Hollande a reçu lundi matin le président de General Electric (GE), Jeff Immelt, accompagné de Clara Gaymard, PDG de GE France, en présence du ministre de l'Economie Arnaud Montebourg. A l'issue de la rencontre, le groupe américain s'est dit prêt à collaborer avec l'Etat français : "Nous avons eu une discussion ouverte, chaleureuse et  constructive(...). Nous avons entendu et comprenons son point de  vue et nous sommes prêts à travailler ensemble ", a déclaré Jeff Immelt dans un communiqué.

Le chef de l'Etat a également rencontré le président du directoire de Siemens, Joe Kaeser, en fin d'après-midi. Celui-ci a quitté l'Elysée sans faire de commentaire. Mais Siemens devrait confirmer mardi son offre de reprise partielle, un conseil de surveillance se réunit dans la matinée.

François Hollande a enfin reçu lundi soir le PDG de Bouygues, Martin Bouygues, actionnaire de référence d'Alstom avec 29,4% du capital. Après ces trois rendez-vous, le gouvernement estime qu'Alstom doit désormais disposer du "temps nécessaire" pour examiner toutes les offres. L'Etat pourrait ainsi chercher à gagner du temps, à obtenir un nouveau délai d'Alstom. 

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