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Réforme des retraites : "1 000 à 2 000 'gilets jaunes'" et "200 à 400 éléments radicaux" attendus à Paris mardi, d'après les renseignements territoriaux

Mardi a lieu la deuxième journée de grève interprofessionnelle contre la réforme des retraites. Plus d'un million de personnes sont attendues dans les rues de France.
Article rédigé par David Di Giacomo
Radio France
Publié
Temps de lecture : 1 min
La première journée d'action contre la réforme des retraites le 19 janvier 2023 avait réuni entre 1,12 et 2 millions de personnes dans les cortèges. (NOEMIE GUILLOTIN / RADIOFRANCE)

Entre 1 million et 1,2 million de personnes sont attendues mardi 31 janvier en France pour manifester contre la réforme des retraites, dont 70 000 à 100 000 personnes à Paris, d'après une première prévision inscrite dans un document confidentiel des renseignements territoriaux que franceinfo a pu consulter lundi.

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Toujours d'après ce document interne, 240 manifestations et rassemblements sont organisés partout en France pour cette nouvelle journée de mobilisation nationale et interprofessionnelle. Les cortèges les plus étoffés prendront forme à Toulouse (28 500 personnes), Nantes (26 500 personnes) ou encore Marseille (22 000 personnes).

À Paris, 1 000 à 2 000 "gilets jaunes" et 200 à 400 éléments radicaux sont attendus. "Les 'gilets jaunes', bien présents lors de la précédente journée nationale d'action, pourraient tenter de faire dégénérer la mobilisation", peut-on lire dans la note. Quant à la "mouvance contestataire radicale, elle "devrait être présente de manière significative lors de cet événement."

Des "gilets jaunes" mais aussi des étudiants

En dehors de Paris, concernant les "gilets jaunes", le document précise que "si quelques petits groupes entendent privilégier l'occupation de ronds-points, une partie des gilets jaunes rejoindra les cortèges comme à Toulouse, Grenoble, Besançon, Gap ou Tarbes [...] Mais leur participation aux différentes manifestations devrait rester peu significative au regard de la mobilisation syndicale attendue."

Enfin, le document ajoute que l'ultra gauche compte sur les étudiants sur cette deuxième journée de mobilisation nationale : "L'ultragauche espère capitaliser sur le succès de la mobilisation intersyndicale du 19 janvier et accroître progressivement sa présence dans les cortèges [...] Les militants entendent rallier à leur cause la sphère estudiantine", qui pourrait fournir une "main d'oeuvre contestataire" plus conséquente. Déjà de 140 à 150 lycées étaient bloqués lundi 30 janvier pour se joindre au mouvement de contestation, selon le syndicat lycéen, la FIDL.

Le document liste par ailleurs les villes où la mouvance contestataire compte se mobiliser. D'après le document, "400 militants radicaux d'ultragauche, altermondialistes et gilets jaunes radicalisés" sont attendus à Lille et "s'agrégeront une nouvelle fois devant la banderole intersyndicale". À Toulouse, "environ 200 éléments radicaux issus des 'gilets jaunes' et des mouvances contestataires locales devraient venir grossir les rangs de la mobilisation."

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