Préavis de grève de la CGT-Energie durant les JO : "On ne s'interdira rien", prévient la fédération Mines-Energies

Une journée de mobilisation est prévue le 20 juin et des coupures de courant pourront survenir pendant les JO, n'exclut pas la fédération.
Article rédigé par franceinfo
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Fabrice Coudour, secrétaire fédéral de la CGT-FNME, la Fédération nationale des mines et de l'énergie, l'Invité éco de franceinfo le mardi 28 mars. (FRANCE INFO / RADIO FRANCE)

"On ne s'interdira rien", a prévenu vendredi 7 juin sur franceinfo Fabrice Coudour, secrétaire général adjoint de la Fédération nationale Mines-Energies de la CGT alors qu'un préavis de grève dans le secteur de l’énergie a été lancé à partir du 14 juin jusqu’au 13 septembre, englobant ainsi les Jeux olympiques et paralympiques.

Faut-il comprendre que des coupures de courant sont possibles cet été pendant les JO ? "Notre but, encore une fois, ce n'est pas d'aller à l'encontre d'un événement populaire, c'est simplement de se faire entendre et de dire que ce n'est pas tout beau, tout rose", a-t-il répondu, mais "les travailleurs de l'énergie connaissent très bien aussi le réseau d'électricité et de gaz. Je ne vous dis pas oui, je ne vous dis pas non", a-t-il ajouté. 

Une nouvelle grille des salaires qui ne passe pas

Cet appel à la grève intervient après une "accumulation de points", notamment l'arrivée d'une nouvelle grille de salaires "qui ne va pas du tout dans le bon sens", selon lui. S'ajoute à cela, "des négociations qui patinent pour les agents impactés par le travail lié aux Jeux olympiques et paralympiques". La Fédération nationale Mines-Energies de la CGT appelle à une journée de mobilisation le 20 juin. Les actions "sont en train de se construire", précise-t-il. L'éventualité de coupures de courant durant les JO, évènement planétaire, n'est pas totalement rejetée par Fabrice Coudour : "On ne s'interdira rien comme on a su le faire il y a maintenant un an contre la réforme des retraites. Mais on respectera surtout les décisions collectives des travailleurs et puis surtout de nos adhérents et de nos syndicats", a-t-il expliqué.

Fabrice Coudour regrette que l'on se focalise sur les coupures de courant, rappelant les actions des Robins des bois de l'énergie "que l'on paye d'ailleurs même encore un an après par de la répression syndicale". Les salariés du secteur avaient organisé des rétablissements de courant chez des particuliers ou basculé des hôpitaux en tarif réduit. "Ces actions ont été plutôt positives", estime-t-il. "Jamais, à aucun moment, on n’a pas fait des coupures qui mettaient la vie d'autrui en danger", insiste-t-il alors que "12 millions de personnes en situation de précarité énergétique", peuvent subir "des coupures longues qui peuvent impacter leur vie", souligne-t-il.

"On est une voix de l'expression du collectif. Ce n'est pas avec le bâton qu'on va nous faire peur."

Sébastien Ménesplier, le secrétaire général de la CGT-Energie

à franceinfo

Sébastien Ménesplier, le secrétaire général de la CGT-Energie, avait été convoqué l'année dernière à la gendarmerie pour "mise en danger de la vie d'autrui" après une coupure de courant pendant la réforme des retraites. "On subit la répression et la criminalisation de l'action syndicale, dénonce-t-il. Depuis, une année, on a beaucoup de camarades qui sont traduits devant les tribunaux ou devant les conseils de discipline. C'est vraiment des décisions collectives et on les respectera quoi qu'il advienne", a-t-il prévenu.

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