Grèves des éboueurs : bras de fer entre la mairie de Paris et la préfecture
Des tensions vendredi 17 mars au matin, à Ivry-sur-Seine (Val-de-Marne). Les gendarmes ont tenté de déloger un piquet de grève devant un barrage abritant des camions-bennes. Les agents résistent, ce qui débouche sur des échauffourées. Un délégué syndical est mis à terre est menotté. Après le départ des forces de l'ordre, les grévistes regagnent le terrain perdu. Malgré cette intervention, aucun camion ne sortira ce matin. Au douzième jour de grève, les poubelles s'amoncellent dans les rues de Paris avec près de 10 000 tonnes à ce jour.
Un arrêté pris par la préfecture de police
Un bras de fer s'est engagé entre le préfet de la police de Paris, Laurent Nuñez, et la maire de Paris, Anne Hidalgo, soutien du mouvement social. Dans un arrêté, le préfet de police a dénoncé jeudi "l'amoncellement de déchets et de poubelles éventrées", les "risques en termes d'hygiène et d'incendie" et a exigé "des mesures adaptées, nécessaires et proportionnées". La mairie de Paris est sommée d'installer un service minimum de collecte. Selon la préfecture de police, deux barrages ont été débloqués et des agents en grève réquisitionnés pour permettre aux premiers camions de sortir. Mais il faudra des jours avant que Paris ne retrouve sa propreté.
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