Crise des hôpitaux : combien gagnent les soignants ?
Face à la pénurie de personnel aux urgences et dans les maternités, les syndicats appellent les salariés des hôpitaux à une mobilisation nationale, mardi 7 juin. Ils réclament notamment de meilleurs salaires.
Internes en médecine ou infirmières, ils travaillent jour et nuit à l'hôpital public. Selon eux, les salaires ne suivent pas. Rémi Goidin, 25 ans, est interne dans le Nord. Ce médecin en formation touche 1 611 euros net par mois, pour 65 heures de travail par semaine. "Là, c'est moins que le SMIC horaire. On a l'impression [d'avoir] un manque de reconnaissance dont on a vraiment besoin vu la difficulté mentale, physique des études et l'investissement que ça demande", dit-il.
"Je me dirige vers une carrière dans le privé"
Ses revenus fondent face aux factures : 800 euros de loyer, 400 euros d'essence, ou encore 200 euros pour les courses. À la fin du mois, Rémi Goidin n'a plus que 46 euros. "Quand j'ai commencé médecine, je m'orientais vers l'idéal de l'hôpital public, et plus je suis dans la réalité des choses, plus je me dirige vers une carrière dans le privé", reconnaît-il. Sylvie Péchard, elle, reste fidèle au public. Infirmière de nuit à Paris depuis 28 ans, elle touche 2 200 euros net, auxquels s'ajoutent les primes de nuit et du Ségur, soit 2 600 euros par mois. "C'est vrai qu'on n'est pas récompensés", estime-t-elle.
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.