Le mouvement des "stylos rouges", né d'un groupe Facebook d'enseignants dans le sillage des "gilets jaunes", ne veut plus se limiter aux réseaux sociaux. Dans certaines académies, ils tentent ainsi de concrétiser leur mobilisation, comme à Créteil, dans le Val-de-Marne, où s'est tenue mercredi 9 janvier une première assemblée générale. Une première assemblée générale des "stylos rouges" mercredi 9 janvier 2019 à Créteil (Val-de-Marne). (ALEXIS MOREL / FRANCE INFO) Plus de 130 enseignants ont fait le déplacement pour réfléchir à des moyens d’actions originaux. Parmi eux, Béatrice, une professeure des écoles qui ne croit plus à la traditionnelle journée de grève. "Finalement, je vois que peu de collègues font grève, comme lors de la dernière journée au mois de décembre", constate-t-elle. Il y a la sensation que ça ne sert à rien. Il faut essayer autre chose, avec d'autres moyens d'actions.Béatrice, enseignante dans le Val-de-Marneà franceinfoIl s'agit donc de tenter d'autres actions que celles d’habitude proposées par les syndicats. C'est là que les discussions se compliquent. Blocage de rectorat, rétention des notes des élèves, les idées fusent. Certains appellent même à rejoindre les "gilets jaunes". "On se retrouve sur plein de choses, explique un participant. Ils parlent aussi des services publics."Une fois les idées lancées, le vote final se déroule dans une certaine confusion. Faut-il faire une ou deux actions ? Les "stylos rouges" de l'académie de Créteil s’accordent finalement sur deux rassemblements, devant le rectorat et le lycée Henri IV à Paris. "Un bon début", réagissent les organisateurs de la réunion, pas vraiment habitués à gérer des AG. À Créteil, les "stylos rouges" veulent "essayer autre chose" que la grève - un reportage d'Alexis Morel écouter